« Wow! Emballant, exaltant, ensorcelant! » Telle a été ma réaction lorsque j’ai regardé en prévisionnement deux des cinq performances artistiques en réalité virtuelle qui seront disponibles à la bibliothèque à compter du 26 novembre. Avec la captation 3D 360 o, on est littéralement transporté sur les lieux des tournages. On s’y croirait!
« Le projet est vraiment original, déclare Gilles Brousseau, coordonnateur culture et événements de la municipalité. En plus de mettre de l’avant des artistes de la région, il met aussi en valeur des paysages d’ici. J’espère que les Hippolytois auront la curiosité et le goût de venir vivre cette expérience très particulière. »
Les artistes et les lieux
« On offre une expérience inhabituelle sur des lieux qu’on peut reconnaître. Et on fait découvrir des artistes qui méritent de l’être. » Casque de réalité virtuelle sur la tête, on pourra voir les performances de cinq artistes : Janie et Márcio, un duo de danseurs, Drapeaux humains, un duo d’acrobates, Jonathan « jOBi » Bouchard, un sculpteur sur sable et deux groupes de musique, Les mains tendres et Mi’gmafrica. Une belle diversité. « Je voulais plusieurs types d’art, plusieurs genres musicaux », explique Gilles.
Leurs prestations artistiques ont toutes lieu en pleine nature hippolytoise. Une vidéo a été tournée sur le belvédère de l’Auberge du lac Morency, l’une des plus belles vues de Saint-Hippolyte. Une autre, à la plage du parc du Grand Héron. Une troisième, dans le fond des bois sur le bord d’un ruisseau. Et deux ont été tournées sur le sentier Art Nature du Centre de plein air Roger-Cabana. Tout comme pour le choix des artistes, Gilles a sélectionné différents endroits, qui, chacun à sa manière, témoignent de la beauté et de la diversité de la nature hippolytoise. « Le tournage en 360 o ouvre sur la nature. Le projet était bien adapté pour notre municipalité, car ici la nature est très importante. » De plus, ça permettra à des gens à mobilité réduite, qui ne peuvent plus se déplacer dans la nature autant qu’ils le souhaiteraient, de s’y retrouver à nouveau.
L’amorce
Gilles a eu la vision et l’audace de mettre sur pied ce projet innovant de réalité virtuelle. À part le centre PHI et les endroits où des jeux vidéo en réalité virtuelle sont disponibles, il existe très peu de projets de ce genre au Québec. Il amène donc à Saint-Hippolyte une technologie presque uniquement urbaine pour y intégrer culture et nature.
Le projet
Ce projet, à portée numérique, a été soutenu par le ministère de la Culture et des Communications. Gilles a utilisé la subvention pour développer un projet inédit. Comme il devait le concrétiser avec un budget serré, il a lui-même trouvé les artistes et il s’est occupé d’aller chercher tous les droits de diffusion. L’entreprise de réalité virtuelle, Orbis Imagerie Immersive, engagée pour la réalisation et le montage des vidéos s’est vue, à son grand étonnement, offrir un projet clé en main! Il a négocié avec ses partenaires et les a convaincus de lui offrir de bons tarifs en mettant de l’avant l’aspect gagnant-gagnant de cette aventure. L’entreprise pourra dans le futur utiliser cette réalisation comme carte de visite. Les artistes pourront utiliser les vidéoclips dans leurs promotions.
Gilles avoue qu’il n’a pas eu de grandes difficultés à les persuader. Orbis Imagerie Immersive était emballée par le projet. Les artistes qui en étaient à leur première expérience de ce genre ne savaient pas trop à quoi s’attendre. Cette proposition les faisait participer à quelque chose d’unique. Ils ont tous trippé.
Conclusion
Au total, les cinq vidéos durent 25 minutes. On pourra réserver une plage horaire à compter du 1er novembre. « Pour vrai, dit Gilles, certaines vidéos ont un montage tellement dynamique, on a tellement le goût de voir ce qui se passe devant nous qu’on n’est pas porté à regarder s’il y a des oiseaux dans les arbres tout autour. » C’est ce qui m’est arrivé. J’ai été captivée. Mais je sais déjà que je regarderai toutes les vidéos au moins deux fois. La première fois pour profiter du spectacle, la deuxième pour prendre le temps d’admirer le paysage.
Duo de danseurs Janie et Márcio.
Crédit : Valérie Hamel
Janie Richard a participé à plusieurs tournées partout en France, Belgique, Espagne, Italie, Allemagne, Colombie, Argentine, Chili, Mexique, États-Unis et Canada. Márcio Vinícius Paulino Silveira s’est produit dans 26 pays et plus de 180 villes à travers le monde. Ils sont les gagnants de la saison 2 de la populaire émission de danse Révolution à TVA.
Duo d’acrobates : Les drapeaux humains, Dominic Lacasse et Karen Goudreault.
Photo : Valérie Hamel
Dominic est acrobate, artiste de cirque et cascadeur. Karen est danseuse-interprète et artiste de cirque. Ils ont participé à l’émission America’s Got Talent. En Europe, ils ont reçu le Golden Buzzer à France’s Got Talent et ils ont remporté l’Étoile d’Argent au 14e Festival international de cirque de Voiron (France).
https://dominiclacasse.com/drapeaux-humains-pole-duo
Sculpteur sur sable : Jonathan Bouchard.
Photo : Valérie Hamel
Il est connu sous le nom de jOBi. Il travaille professionnellement avec la glace et le sable depuis 2007. Il a gagné de très nombreux prix dans des compétitions de renommée internationale. En juin dernier, il a réalisé une sculpture sur sable dans le sentier art-nature du Centre de plein air Roger-Cabana.
http://www.conseilsculpture.com/articles/fr/CSQ-20201118070936
http://www.facebook.com/jobisculptures
Trio de musiciennes : Les Mains Tendres.
Crédit photo : Valérie Hamel
Il est composé de Zeneli Codel au violon, Laurence Laflamme à l’accordéon et Blanche Baillargeon à la contrebasse. Regina Reichherzer s’est jointe à elles pour ce projet. Zeneli Codel est aussi peintre. Elle a tenu une exposition intitulée Organigramme vivant à Saint-Hippolyte en avril 2021. Les Mains tendres se sont produites le 17 juin 2021 au Théâtre Gilles-Vigneault à Saint-Jérôme. Elles ont deux albums à leur actif, EP (2018), Brise-Glace (2021).
https://lesmainstendres.com/fr/accueil
Groupe de musique Mi’gmafrica.
Crédit photo : Valérie Hamel
Il est composé de Sadio Sissokho à la kora et à la voix, de Valérie Ivy Hamelin, au tambour à main, flûte et à la voix, de Mathieu Royer à la contrebasse et de Thierry Arsenault (absent de la photo) à la batterie. Mi’gmafrica offre une musique hybride africaine et autochtone, une rencontre entre la culture mandingue du Sénégal (Sadio Sissokho) et la culture mi’gmak (Valérie Ivy Hamelin). Le groupe a offert un spectacle au Pic-Nic en Musique en août dernier.
https://www.mosaicultures.com/migmafrica
