C’est le 17 septembre qu’avait lieu la cinquième édition du Salon des aînés de Saint-Jérôme. Près de 3000 visiteurs ont franchi les portes du Quartier 50 + afin d’assister à diverses conférences et de visiter les kiosques de près d’une centaine d’exposants provenant de différents organismes et services.
Diversifié et convivial, encore une fois cette année, le tout fut couronné de succès. La sécurité mise en place, la richesse des invités et de leurs conférences ainsi que les exposants et partenaires offrant une mine d’informations diverses ont fait en sorte que tous les éléments étaient en place pour un gage de réussite. Sous la coordination impeccable de Guillaume Nadon et de son équipe ainsi que des nombreux bénévoles présents tout au long de la journée, ce Salon des aînés a bien rempli son mandat en divertissant et en informant les gens présents. Les conférences ont eu lieu dans la salle de spectacle du Quartier 50+ et l’accès y était gratuit avec une réservation en ligne au préalable. À chacune des présentations, la salle affichait complet, un signe du grand intérêt pour les divers sujets présentés.
Rencontres et conférences 9 h : Louise Tremblay D’Essiambre
En matinée, les visiteurs pouvaient rencontrer la prolifique auteure Louise Tremblay D’Essiambre. Une séance de dédicaces et des échanges ont eu lieu avec cette populaire écrivaine qui a publié une trentaine d’ouvrages vendus à plus de deux millions d’exemplaires. Elle en a profité pour faire des suggestions littéraires aux gens présents; cette rencontre fut appréciée de tous.
Midi : Béatrice Picard et Louise Latraverse
Avec un café et des viennoiseries, on pouvait partager un moment avec Béatrice
Picard, la doyenne des comédiennes du Québec et la marraine du Salon des aînés de
Saint-Jérôme. Elle poursuit ainsi sa mission puisqu’elle fut la porte-parole du Salon en 2021. Quel cadeau que de rencontrer cette charmante dame engagée et au parcours incomparable ! À voir les gens graviter autour de sa table, on comprend sa popularité. Cette année, c’est nulle autre que Louise Latraverse qui est la porte-parole du Salon.
10 h : Diane Lamarre Le pharmacien : L’allié de ma santé
Pharmacienne, professeure titulaire de clinique à l’UDM, maître en pharmacothérapie et présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec ne sont que quelques aspects du parcours de Mme Lamarre. Durant sa conférence, l’importance des soins pharmaceutiques et du partenariat patient/pharmacien/médecin-pharmacien, l’accès aux résultats de tests médicaux et au dossier du patient, ainsi que l’ajustement des médicaments ne sont que quelques exemples des sujets abordés. Les préoccupations courantes furent au cœur même de cet échange avec l’auditoire. À la fin de sa présentation, elle a pu répondre à de nombreuses questions et rencontrer les gens qui se sont sentis interpellés tant par le propos de la conférence que par la gentillesse de cette professionnelle de la santé.
13 h : Louise Latraverse : Vieillir les yeux ouverts
Un échange exclusif avec cette comédienne, metteure en scène, auteure et animatrice qui partage en toute liberté les hauts et les bas de sa vie et de son entourage. Ses premières paroles furent « dans le mot vieillesse, il y a le mot vie » et on ne peut qu’approuver cette évidence ! Au fil de la conférence, elle nous parle de ses belles rencontres, notamment avec Monique Leyrac ou Renée Claude, ou d’un spectacle avec Clémence Desrochers. Elle mentionne avoir fait ses débuts dans le téléroman Rue de l’anse, diffusé au début des années 60. Vers la fin des années 80, la puissante pièce théâtrale Qui a tué
Virginia Woolf ? est à l’affiche et selon Louise, le rôle qu’elle y jouait fut très marquant pour elle. Au fil des années, cette artiste a su écouter ses idées, son instinct et elle refuse de suivre un chemin tracé à l’avance. Son esprit libre penseur lui permet d’aller au-delà des limites que l’on peut croire permises. Elle mentionne à plusieurs reprises que vieillir est un privilège et on peut entendre la salle en parfait accord avec cet énoncé.
16 h : Michel Forget : Du Tac au Tac
Ce nouvel octogénaire, comme il se plaît à le dire, sait se raconter et avec sa fabuleuse mémoire, il nous relate les moments charnières de sa vie tant au niveau personnel que professionnel. Les beaux moments sont soulignés et les moments plus difficiles sont partagés avec une humilité que seul un être au grand cœur tel que Michel peut nous dévoiler. Avec la brillante carrière de comédien qu’on lui connaît, c’est un pur plaisir de l’écouter et de se rappeler avec lui certains de ses rôles comme dans : La Petite Patrie, Du Tac au Tac, Lance et compte et combien d’autres rôles aussi dans une multitude de pièces de théâtre et de films !
Avec aisance il nous parle de son enfance difficile, de l’absence de l’image paternelle. Il nous confie qu’il était un enfant dissipé et qu’il est allé à l’école de réforme. Il fut servant de messe, livreur d’épicerie durant l’été et combien d’autres emplois avant de devenir le Michel Forget que l’on apprécie. Il nous parle de Saint-Jérôme qu’il connaît bien; par exemple, il se rappelle avoir été manger un spaghetti avec sa mère à l’Hôtel Maurice. C’est le regard rempli d’émotions qu’il nous parle de ses deux grandes fiertés dans sa vie. La première, c’est son épouse Marie et la deuxième, c’est son adhérence aux AA depuis 40 ans; preuve à l’appui, il sort l’emblématique jeton démontrant sa sobriété. Grâce à l’encouragement de sa femme, il a écrit sa biographie
Délinquant un jour, artiste toujours. Il se dit chanceux, car le public est sa source, mais à entendre les applaudissements à la suite de sa conférence, ce fut une chance de pouvoir entendre et de voir un artiste dont l’humanité n’a d’égale que sa sensibilité.
Une réussite totale !
À voir l’engouement des visiteurs pour cet évènement, on peut conclure que ce Salon est un incontournable à visiter. Guillaume Nadon et ses collaborateurs ont encore une fois rempli leur mission en informant la population dans la diversité des services et les différentes ressources offertes aux aînés et leur entourage.
Photos : André Bernier