Gilles Desbiens s’est encore distingué en remportant le premier prix de la Dictée des Éditions Robert au Salon du Livre de Montréal le 17 novembre.
Il a reçu quatre Robert en prix: le Dictionnaire historique de la langue française en deux volumes, le Petit Robert de la langue française – édition des 50 ans, le Robert illustré 2018 et le Petit Robert des noms propres. Quatre livres qui en pèsent trente!
Avec ces nouveaux livres de référence, Gilles, chroniqueur Des mots à hic du Sentier, aura encore plus d’éléments en mains pour nous fignoler de nouveaux articles sur la langue française.
Dictée des Éditions Robert
Les Éditions Robert proposaient cette dictée pour souligner le 50e anniversaire du Petit Robert de la langue française. Le texte portait sur la fondation de Montréal dans le cadre du 375e anniversaire de la ville. Environ 80 amateurs s’étaient rassemblés à la Grande Place du Salon du Livre pour relever le défi. Pour ceux qui voudraient s’y frotter, le texte de la dictée est disponible en ligne2.
Dictagraphe
Le premier conseiller linguistique de Radio-Canada Guy Bertrand a lu la dictée et remis des prix aux trois dictagraphes1 ayant fait le moins de fautes dans leurs textes. Il relèverait sûrement l’utilisation de ce terme créé de toute pièce mais, en fait, il en est la source d’inspiration. « Faire une dictée, c’est un exercice qui demande passablement de réflexion et de pratique, a-t-il dit. Il faut beaucoup s’entraîner pour déjouer les pièges orthographiques et grammaticaux qui sont dissimulés volontairement dans une dictée. » Autrement dit, ça demande un long apprentissage, comme faire des mots croisés. On dit bien cruciverbiste, pourquoi pas dictagraphe?
Éloge au cours classique
Plusieurs personnes sont venus féliciter Gilles après la remise des prix. Et presque tous lui ont demandé dans quel domaine il avait travaillé. Plusieurs pensaient qu’il avait été enseignant.
« Mais non, leur a-t-il répondu, je dois mon amour du français à mon cours classique. Et particulièrement à un Frère professeur (Frère du Sacré-Coeur) qui m’a communiqué sa passion de la langue correcte belle et châtiée. Il écrivait même à main levée en gothique au tableau. Ça avait tellement de panache! Je tiens aussi à souligner que les cours de latin (8 ans) et de grec (4 ans) m’ont fourni un bagage étymologique inestimable. »
1 Néologisme créé à partir du latin dictare et du grec γραφία (graphía)
2 http://www.interforumcanadapresse.qc.ca/evenement/dictee-le-robert-avec-kim-thuy-et-guy-bertrand