Au cours de la pandémie, nous avons appris à être résilient (mot à la mode) qui signifie d’avoir la capacité à supporter psychiquement ou mentalement les épreuves de la vie. Durant la période de la COVID-19, nous avons fait preuve, comme membres de la société québécoise, d’une très grande résilience. Toutefois, il nous faudra dans les années à venir pratiquer une autre vertu : la patience, qui est d’ailleurs la mère de toutes les vertus. Être patient, c’est avoir la qualité d’attendre calmement et avec sang-froid. Plaute nous a dit que « la patience est le meilleur remède à tous les maux ».
Avec l’accroissement normal de la population et la concentration de celle-ci dans les milieux urbains, les files d’attente feront partie de notre quotidien. Ces files se feront non seulement sentir physiquement dans tous les commerces ou comptoirs de services, mais aussi sur les services en ligne. La demande de la population pour obtenir des services de qualité et plus personnalisés dans tous les domaines principalement en santé, va entraîner automatiquement des temps d’attente. Il faudra prendre son mal en patience, car bien des situations, des embouteillages sur la 15 par exemple, mettront notre patience à rude épreuve. Un autre exemple de patience : on croit maîtriser toutes les commandes d’un logiciel et voilà qu’une mise à jour impromptue nous impose d’en apprendre des nouvelles. Il faudra une patience d’ange ou de Job, car nos infrastructures de services seront surtaxées. Le temps de livraison à domicile mettra notre patience à l’épreuve. Nous serons tous, à un moment ou un autre, priés d’attendre.
Qu’est-ce que l’on peut faire avec la patience ? Bien des choses. On peut : s’armer de patience; perdre patience; prendre en patience; user de patience; avoir patience, etc. Être patient ou être un patient, y a-t-il une différence ? Il y a plus de 2000 ans, Plutarque aurait dit que « la patience a beaucoup plus de pouvoir que la force ». On se doit de comprendre que nous vivons continuellement de nouvelles réalités. Il faudra s’apprivoiser et se mettre à mieux connaître nos propres déclencheurs d’impatience, mais surtout, chercher à les maîtriser. Devenir patient prend du temps : une autre contradiction.
Nous devrions cultiver autour de nos maisons une plante, la patience, pour bien démontrer que nous voulons tous devenir des êtres vertueux face aux contrariétés causées par les attentes qui pourraient être interminables. De toute façon, « tout vient à point à qui sait attendre », a clairement énoncé Clément Marot.
Référence : Larousse et dico-citation