Les usagers du chemin des Hauteurs assisteront graduellement, au cours des prochains mois à l’aboutissement d’efforts déployés depuis plus de dix ans par le promoteur Alimentation St-Onge pour la création du nouveau site d’affaires Sobeys IGA de Saint-Hippolyte.
Pour Yves St-Onge et le groupe Alimentation St-Onge, le début de ces travaux concrétise le démarrage de la réalisation d’un projet qui a demandé d’énormes investissements d’énergie, de temps et de ressources financières. « Ce projet devait être réalisé il y a plus de 10 ans, rappelle le gestionnaire actuel du Sobeys IGA St-Onge, épicerie actuelle aux Galeries des Hauteurs. Mais, dès le départ, nous étions d’accord et nous nous sommes préparés pour qu’il se concrétise dans le respect des normes et règles environnementales, très justifiées dans notre milieu de villégiature. Je suis le premier à défendre ces valeurs mises de l’avant. J’aime Saint-Hippolyte, la qualité de vie dans ce milieu naturel qui nous entoure et dont je peux profiter tous les jours, à la maison comme au travail! ».
Produits et services concurrentiels, environnement et normes : triple effort!
« Vouloir développer des entreprises dans ce milieu, poursuit Yves St-Onge, demande un triple effort. Il faut développer des structures et des produits attractifs de proximité pour être concurrentiels avec ceux de la ville. Tout en tenant compte de l’environnement en faisant des choix pour le préserver dans l’avenir, il faut répondre aux normes sanitaires (égouts, eau potable, etc.) et de sécurité, édictées par les gouvernements, fédéral, provincial et municipal ». Monsieur St-Onge souligne que ce sont là de grands défis à relever dans un milieu qui n’offre aucune infrastructure pour ces services publics et qui additionne les montants à investir pour y répondre. Cette réalité sera également de plus en plus présente dans l’avenir pour toutes les entreprises qui voudront s’établir dans ce milieu.
Investissements importants dans la préparation
« Avant même que les travaux débutent et depuis plus de dix ans que le projet est en marche, nous avons déjà investi plus d’un demi-million pour répondre aux normes d’accès à l’eau potable et aux traitements des eaux usées! » Yves St-Onge rappelle que pour être un développeur dans ce milieu et faire face aux défis qui s’y présentent, il faut être inventif et ingénieux. Comme il le souligne, la préparation avant la réalisation de ce projet a demandé autant, sinon plus d’efforts afin de répondre aux nombreuses exigences et restrictions.
Eau potable
« Imaginez notre déception lorsque après avoir réussi à acquérir un endroit dans le secteur réservé au développement commercial, d’y constater la rareté de l’eau, nous a-t-il partagé. Ce n’est pourtant pas l’image idyllique que présente le territoire hippolytois avec sa publicité sur son abondance en eau et ses 62 lacs en vedette! » Yves St-Onge avoue qu’ils ont eu toute une surprise, lorsqu’ils ont constaté le piètre potentiel d’accès à une eau potable dans le secteur ciblé. Donc, pour assurer de répondre aux normes demandées et obtenir un débit exigé pour la sécurité, ils ont dû investir monétairement pour agrandir la surface occupée. « Négocier et acheter dans ces conditions des propriétés demandent du doigté, surtout si parmi l’une des propriétés, les possesseurs avaient investi dans un puits creusé jusqu’à mille pieds de profondeur! Voilà ce qui augmente la valeur! »
Eaux usées
« Puis, comme l’affirme Yves St-Onge, le problème physique de ce milieu d’accès à l’eau potable est lié à celui du traitement des eaux usées. Là aussi, avoue-t-il, ils ont usé d’ingéniosité pour trouver des solutions. À cet endroit, le territoire hippolytois est constitué d’un plateau où la roche-mère (cap de roche) est près de la surface. La nappe phréatique dans laquelle habituellement on puise l’eau potable des puits coule sur cette roche-mère. Mais, là, comme elle est peu profonde, elle est donc plus fragile à la pollution des eaux de ruissellement. Si pour une résidence, une fosse septique standard répond aux normes, imaginez ce qu’il faut investir pour un commerce de grande surface! »
Accroissement des déplacements : travaux nécessaires
Le début des travaux de terrassement et la présence de nombreux camions les ont amenés à se pencher avec l’administration municipale et le ministère des Transports du Québec sur la problématique de l’accroissement des déplacements des véhicules dans ce secteur. Les habitants du chemin du lac Bertrand étaient déjà préoccupés des passages incessants des camions venant de l’entreprise des Sables LG et des difficultés de circuler à l’intersection du chemin des Hauteurs.
« Dans la recherche de solutions, partage Yves St-Onge, je sens que l’administration municipale est partenaire pour présenter des recommandations au ministère des Transports du Québec afin de trouver des solutions et cela, dans un temps le plus rapproché possible. Déjà en 2019, dans une entente tripartite, on a procédé à un déplacement de dix poteaux électriques. Des travaux sont aussi en cours et visent, entre autres, l’aménagement de la chaussée. L’installation d’un feu de circulation est aussi prévue. Mais, même avec tous ces travaux, ajoute Yves St-Onge, je suis persuadé que cela ne règlera pas entièrement le dérangement causé par l’accroissement de la circulation sur le chemin des Hauteurs. Pourtant, je reste confiant. J’ai appris qu’il y a toujours une solution à tout problème. Il ne faut pas cesser de chercher! »
De nouveaux commerces dans l’ancien bâtiment
Interrogé sur l’occupation possible à venir de l’espace laissé vide du bâtiment actuel d’Alimentation St-Onge, coin chemin du lac Bleu, Yves St-Onge y voit un plus pour le milieu. « Les approches faites auprès de certains commerces et bannières, qui à ce jour ont répondu positivement, satisferont avec joie aux besoins des Hippolytois. La surface à occuper est grande. Pour certains produits, c’est l’idéal! » Resté discret sur plus de précisions, monsieur St-Onge a conclu :« Les Hippolytois seront heureux de trouver ces produits à proximité! »
Âge égale sagesse! À constater : sa vigueur toujours présente
Yves St-Onge, toujours vif et animé à raconter et partager avec plaisir et enthousiasme les détails des péripéties des problèmes rencontrés dans ses nombreux projets, on peut se demander ce qui le garde encore si rayonnant. « J’aurai 73 ans en juillet, avoue l’intéressé. Je ne sais pas si c’est le fait d’être toujours en alerte pour chercher et trouver des solutions pour résoudre les problèmes, mais je peux dire que le fait d’aller de l’avant, d’entrevoir l’avenir, de réaliser des projets, me garde optimiste et en relative bonne santé. Et, croyez-moi je ne compte pas m’arrêter si jeune! Si je me fie à l’espérance de vie de ceux qui m’ont précédé dans ma famille, je peux compter encore sur de belles années! »