Saint-Hippolyte a obtenu la reconnaissance MADA (Municipalités amies des aînés) en 2010. Une Municipalité amie des aînés est une municipalité qui s’est engagée à mettre en place un plan d’action qui tient compte de la réalité des aînés vivant sur son territoire pour mieux répondre à leurs besoins.
Pour redonner un nouvel élan à cette démarche, le maire Bruno Laroche a annoncé, dans un point de presse qui s’est tenu le 28 février, l’affectation d’une somme de 24 000 $ à la mise à jour de ce programme : 12 000 $ attribués par Marguerite Blais, la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants dans le cadre du Programme de soutien à la démarche MADA; et 12 000 $ alloués par la municipalité.
MADA
Durant son allocution, Marguerite Blais a expliqué l’origine de ce projet. Alors qu’elle était déjà la ministre responsable des Aînés dans un gouvernement antérieur, elle a mis sur pied une série de consultations publiques sur le mieux-être des aînés. C’est durant cet exercice que des chercheurs universitaires lui ont parlé du Réseau mondial des villes et communautés amies des aînés, une approche mise de l’avant par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé). La démarche MADA québécoise a débuté en 2008. Marguerite Blais se dit fière que cette initiative se soit si bien implantée chez nous.
« Des 1 100 municipalités du Québec, 967 sont déjà des municipalités MADA ou sont en voie de le devenir, indique-t-elle. Un mouvement est également engagé pour que les MRC (municipalités régionales de comté) deviennent elles aussi des amies des aînés, à leur niveau. Le but de tout ce mouvement est de mobiliser les aînés, de les intégrer aux discussions qui les concernent dans le développement politique, résume-t-elle. Il faut trouver des solutions pour que les aînés qui le désirent puissent rester chez eux », conclut-elle.
Vision municipale
Le maire Bruno Laroche, quant à lui, a affirmé que le désir du conseil municipal est de « concrétiser notre vision d’une communauté adaptée à toutes les générations ». Il veut s’assurer de la participation active des aînés. « La mobilité, incluant la mobilité en transport, est prioritaire a-t-il indiqué. La santé et la sécurité sont au cœur de cette réflexion. La collaboration avec des partenaires du milieu a déjà été mise à profit et se poursuivra. Et il y aura, bien évidemment, une consultation citoyenne ».
Travail déjà accompli
« En mars 2011, la municipalité s’est engagée, avec le soutien financier du ministère de la Famille et des Aînés du Québec, dans un processus d’élaboration de deux démarches ; une Politique familiale municipale et une démarche MADA Municipalité amie des aînés. Souhaitant que ces deux démarches soient inclusives et complémentaires, elles ont été élaborées de façon simultanée avec des citoyens de toutes les générations. Dans cette perspective, c’est sous le terme Politique familiale intergénérationnelle1 que nous avons choisi de nommer cette nouvelle politique municipale », peut-on lire à la page 12 du document.
Un premier plan d’action 2013-2015 proposait des objectifs et une série de mesures pour couvrir différents volets : (1) transport, (2) sécurité, (3) loisirs, bénévolat et plein air, (4) habitation et logement, (5) communication, information et réseautage, (6) santé, services sociaux et soutien communautaire. Louis Croteau, directeur des loisirs, sports, plein air et vie communautaire, a fait un bref exposé des actions entreprises : politique de remboursement pour l’inscription des résidents au Quartier 50+, mise en place du parcours Énergie au centre de plein air Roger Cabana et offre de cours bonifiée pour les aînés.
Travail à l’horizon
La conseillère Chantal Lachaîne a indiqué que le premier objectif de cette deuxième phase de la démarche est de bien cerner la réalité actuelle. La politique publiée en 2012 stipulait « que 920 résidents de Saint-Hippolyte sont âgés de 65 ans et plus, soit 12.7 % de la population;; que si les tendances démographiques actuelles se maintenaient, Saint-Hippolyte verrait sa population d’aînés doubler au cours des dix prochaines années ». Huit ans plus tard, quel est le nombre d’aînés à Saint-Hippolyte? Si les projections sont avérées, il y aurait maintenant plus de 1 600 résidents hippolytois âgés de plus de 65 ans qui vivent sur le territoire de la municipalité. Est-ce le cas? Pour adapter adéquatement les services et les infrastructures municipales, il est essentiel d’avoir un portrait juste de la réalité démographique. Le deuxième objectif sera d’actualiser le plan d’action.
Un nouveau comité MADA de douze membres a été formé (voir encadré). Des citoyens hippolytois provenant de différentes sphères se sont portés volontaires pour alimenter la réflexion et assurer la cohérence du processus. « Le comité est composé des forces vives du milieu », précise Chantal Lachaîne. « L’objectif ultime demeure celui de produire un plan d’action qui sera lancé au début de l’année 2021 et mis en œuvre au cours des mois qui suivront », peut-on lire dans le communiqué de presse.
Réseau
Le comité MADA hippolytois n’aura pas à travailler en autarcie. Le ministère des Aînés met à la disposition des municipalités de nombreux outils de travail, notamment un guide d’accompagnement, pour les orienter et les appuyer dans leurs démarches. Le réseau des municipalités de l’OMS fournit lui aussi des orientations en plus de proposer une tribune mondiale pour l’échange d’informations et de données basées sur des expériences vécues.
1. On peut consulter la politique familiale intergénérationnelle sur le site internet de la municipalité.
Les membres du Comité MADA de Saint-Hippolyte
Chantal Lachaîne, conseillère municipale responsable de la question des aînés
Louis Croteau, directeur des loisirs, sports, plein air et vie communautaire
Vivianne Boucher, travailleuse sociale à la retraite du CISSSL
Carole Bilodeau, physiothérapeute à la retraite du CISSSL
Louise Bernier, Cercle de Fermières de Saint-Hippolyte
Diane Beaulieu Desjardins, FADOQ Laurentides
Jacques Larose, Club de l’Âge d’Or de Saint-Hippolyte
Sylvie Philippe, Centre intégré de santé et des services sociaux des Laurentides (CISSSL)
Isabelle Lampron, Table de réflexion et d’actions de retraités et d’aînés (TRARA)
Lucie Plourde, citoyenne
Denise Collerette, Club social Amico
Ginette Marie Beaulieu, citoyenne