Les vitraux de l’église mère de Saint-Hippolyte, écrans lumineux issus de la magie du verre et de la couleur et œuvres patrimoniales inestimables sont aujourd’hui en péril, sans votre secours.
Quiconque entre dans l’église par une journée ensoleillée est attiré par les vives couleurs que produisent les vitraux illustrant des saints patronaux qui, sous le regard de leur histoire, animent le lieu. Œuvres de la firme de John Patrick O’Shea et de ses maîtres artisans verriers, première firme en Amérique à en produire, ces vitraux font partie d’un héritage mobilier laurentien unique et contribuent aujourd’hui à la valeur patrimoniale de ce lieu de culte.
Choix audacieux d’une architecture Art déco
C’est parce que les administrateurs en 1933, ont fait preuve d’audace dans le choix d’une architecture Art déco pour l’église, que fut possible d’y installer ces vitraux, donnant ainsi à ce lieu un cachet artistique religieux unique. En effet, la décision de l’architecte Ludger Lemieux, privilégiant une structure Art déco autoportante au toit rond, composée de multiples jambes de force en arc brisé, assemblées tel un immense grillage, a comme conséquence d’offrir des murs dégagés et où peuvent naître des ouvertures importantes.
Vitraux, richesse en milieu campagnard
Poursuivant encore plus loin leur audace, les mêmes administrateurs ont lancé également le projet, au fil du temps et selon la générosité de bienfaiteurs, de garnir ces grandes ouvertures de vitraux. Rare à cette époque était la présence de ces œuvres magistrales de grande valeur dans les églises de campagne. Leur coût très onéreux, estimé aujourd’hui entre 10 et 20 000 $ selon la dimension du vitrail, représentait une somme colossale entre 1934 et 1950.
Fenestrations protectrices
Heureusement, les administrateurs, conscients que les intempéries pouvaient endommager leurs précieux vitraux, ont prévu d’y installer une fenestration protectrice en bois. Bien que celles-ci au fil des années, aient bénéficié d’entretien périodique et majeur en 1973, aujourd’hui, plus de 80 ans après leur installation, elles doivent être complètement renouvelées.
Mon Église « lumineuse » j’y tiens!
Depuis le 4 août, une campagne de financement a donc été lancée. Sous la présidence du maire de Saint-Hippolyte, Yves Dagenais, elle sollicite paroissiens, amis, commerçants et citoyens pour ramasser la somme de 50 000 $, somme représentant 30 % des coûts prévus. Ceux-ci, s’élevant au total à 150 000 $, sont financés à 70 % par le Conseil du patrimoine religieux du Québec.