Église paroissiale Saint-Hippolyte de Kilkenny
Campagne de financement 2022
L’église paroissiale de Saint-Hippolyte reste, aujourd’hui encore, unique dans le paysage laurentien. Dotée d’une architecture audacieuse et de vitraux patrimoniaux uniques par leurs formes et leur composition, elle reste un pilier rassembleur de la communauté hippolytoise. Mais malheureusement, l’usure du temps la menace!
Alarmant, le dernier bilan de santé de juillet 2022, présenté par les membres du Conseil de Fabrique au Conseil du Patrimoine religieux du Québec, fait état dans une lettre reçue au journal « d’un urgent besoin d’agir pour ne pas mettre en péril ce bien commun qui fait notre fierté ». Et, heureusement, le conseil du Patrimoine ayant reconnu la légitimité de cette demande y a donné suite et a accordé une subvention couvrant une partie des coûts à venir.
Amis, paroissiens, citoyens et villégiateurs au rendez-vous lors d’une 1re campagne
Cette deuxième campagne de financement veut faire suite à la première amorcée le 17 juillet 2020 et dont les travaux ont été réalisés au cours de l’année 2021. « Les citoyens hippolytois, les Caisses Populaires Desjardins, les commerçants locaux et des villégiateurs généreux ont alors manifesté à cette occasion leur grand attachement à l’église paroissiale, conclut Gilles Ducharme, responsable des deux campagnes de financement. Leurs efforts conjugués ont permis de combler les frais encourus des travaux de 173 000 $ sur la toiture et la cheminée, comblant ainsi la subvention accordée de 110 000 $ par le Conseil du Patrimoine religieux du Québec. »
Les objectifs de cette 2e campagne
« Aujourd’hui, ce sont les fenêtres extérieures des deux vitraux circulaires et des éléments de maçonnerie des murs et, si les fonds nous le permettent, des fenêtres protectrices des vitraux qui ont besoin de notre attention, a partagé Gilles Ducharme. Avec un appui de financier de 70 % accordé le 28 juin 2022 par le Conseil du Patrimoine religieux du Québec, au nom du Conseil de Fabrique, je fais appel à nouveau à la générosité de nos amis, commerçants, citoyens et paroissiens de Saint-Hippolyte pour couvrir 30 % des coûts du projet, soit 50 000 $ du montant total évalué à 150 000 $.»
Lancement officiel de la campagne de financement
Officiellement, cette 2e campagne de financement a été lancée lors d’une résolution présentée et acceptée par Mgr Raymond Poisson, évêque du diocèse de Saint-Jérôme/Mont-Laurier. C’est aussi avec plaisir, indique un communiqué, qu’Yves Dagenais, maire de Saint-Hippolyte, en a accepté la présidence. Comme par le passé, apprend-on aussi, « un tableau publicitaire à l’avant de l’église sera installé, un document spécial sur le patrimoine religieux de l’église Saint-Hippolyte sera publié et le feuillet paroissial mettra en valeur la contribution des entreprises et commerçants à ce projet. Partenaire associé depuis toujours, le journal communautaire Le Sentier fera le suivi continu des appuis financiers et des travaux à travers des articles. »
Bientôt centenaire!
L’église paroissiale de Saint-Hippolyte compte, en 2022, près de 90 ans d’existence. Le choix des administrateurs d’ériger en 1933 un temple avec une architecture novatrice d’Art Déco grandiose manifestait l’importance qu’ils accordaient à ce lieu rassembleur. Construite après l’incendie d’une première, érigée en 1877, d’un presbytère et d’une salle communautaire en 1882, elle a connu des rénovations et des transformations au fil des années. En 1956, on y ajoute un toit plat isolé sur celui rond initial sans isolation, pour réduire les coûts de chauffage. Périodiquement, on renouvelle les tuiles de sa toiture (1978, 1990, 1995 et 2021), on répare et peint les fenêtres de bois (1998) qui protègent les vitraux installés durant les décennies de 1940 à 1960.
Yves Dagenais, président d’honneur de la 2e campagne de financement
« Dans le cœur de notre municipalité, nous avons une église qui nous rappelle l’effort collectif de nos ancêtres, rappelle Yves Dagenais, président de la 2e campagne de financement dans une lettre adressée aux citoyens. Un effort spécial a été fait en 2020 et 2021 pour la réfection du toit de l’église. Aujourd’hui, un nouvel appel financier est requis en toute urgence pour la réfection des deux rosaces et de la maçonnerie de l’église. Tous ces efforts assurent ainsi la longévité à ce bien commun qui nous appartient. Ne laissons pas le temps nous ravir sa présence et son utilité pour toute notre communauté. Unifions nos efforts pour la conservation de ce patrimoine religieux, dans ce lieu plein de vitalité qu’est notre municipalité, pour que par notre action et notre agir, tous nous puissions dire : MON ÉGLISE J’Y TIENS! »
Rôle des vitraux au Moyen-Âge
Les vitraux ont tenu des rôles importants dès l’époque du Moyen-Âge. Cet élément architectural fragile et translucide fait de pièces de verre en général coloré et enchâssé dans des cadres de plomb, était l’art de maîtres vitriers dont certains eurent une grande renommée.
Destinés à l’enseignement religieux des populations chrétiennes alors illettrées, leur lecture se fait de bas en haut et de gauche à droite. Comme ils permettent un apport de lumière important, ils créent également dans ces lieux, une ambiance que les couleurs choisies influencent : le blanc signifiant la victoire, la résurrection; le rouge évoquant la violence, le martyr.
Pas que dans les temples religieux
On trouve des vitraux en général dans des bâtiments importants. Plusieurs édifices gouvernementaux en possèdent ainsi que des musées et centres commerciaux. On peut également en admirer dans plusieurs stations du métro de Montréal.
Rosaces ou vitraux circulaires ?
Les vitraux placés au faîte des murs avant et arrière de l’église de Saint-Hippolyte, et montrant une scène figurative, sont des vitraux dits circulaires. Une rosace ne comporte que des formes géométriques abstraites, sans signification donnée.