Un article publié en août dernier par monsieur Loyola Leroux, intitulé : « Ce que le Sentier m’apporte » m’a sérieusement inspiré. Tout en épousant totalement son propos, j’ose aujourd’hui m’insérer dans le prolongement de son discours.

 

Par un matin de janvier 2020, au début de la pandémie, rien d’excitant ne figure dans mon univers. Je ressens toute la froidure de l’hiver, le temps est gris et maussade et j’éprouve le besoin de m’occuper. Assis au coin de ma table, mon café en main, je griffonne quelques idées qui s’enchaînent bientôt, presque à mon insu. De fil en aiguille, je rédige alors un modeste texte en vers, coiffé d’un titre d’actualité : « Pandémania ». À l’époque, il ne m’était jamais passé par la tête de le publier. Sans but précis, je décide un jour de le faire parvenir à quelques amis, dont Monique Beauchamp, fidèle journaliste au Sentier.

 

Spontanément, cette dernière me suggère de l’envoyer au journal. Sans le savoir, elle venait de déclencher chez moi l’envie et le goût de récidiver. Les mois et les années ont passé et malgré ma faible production, je suis encore là! Sans son coup de pouce et son encouragement, je ne serais certes pas dans le paysage aujourd’hui. Dans mon esprit, à l’époque, oser écrire dans le journal, présente pour moi un côté prétentieux.  Le renforcement positif de madame Beauchamp m’a procuré l’élan qu’il fallait et m’a permis de vaincre mon appréhension.

 

Bienfaits collatéraux

Sans revenir sur le propos de monsieur Leroux, j’aimerais souligner quelques bénéfices liés à cet exercice. La gymnastique qu’impose le maniement des mots et des idées ne représente qu’une partie des avantages et m’amène à vous faire part d’un événement peu banal survenu suite à mon premier texte portant sur la pandémie.

 

Un jour, un professeur dont j’ignore le nom m’explique qu’il enseigne le français en secondaire V, dans une école de Laval. Dans ces écoles, on avait décrété une semaine ayant pour thème : « Semaine de la poésie engagée ». Le professeur en question me demande la permission d’imprimer et de distribuer mon texte à tous les élèves de secondaire V, à titre de modèle de production écrite. Bien sûr, j’ai été flatté et j’ai acquiescé avec plaisir à sa demande. En tenant compte de mon expérience personnelle, j’imagine que bon nombre de personnes pourraient correspondre à ce profil et ainsi oser se commettre dans notre journal. La relève et le sang neuf sont toujours un « plus » pour une organisation. On connait tous des personnes dont la participation pourrait s’avérer intéressante pour la communauté. Une poussée discrète vers l’écriture serait certes souhaitable et appréciée.

 

Un nouveau slogan?

René Descartes, célèbre philosophe français, a édicté un jour une pensée devenue célèbre : « Je pense, donc je suis ». Ne serait-ce que pour souligner à certains qu’ils pourraient écrire et qui n’osent pas, je me permets aujourd’hui de faire une légère entorse au « cogito » de Descartes et de proposer le slogan suivant : « Je pense, donc j’écris ».

Espérant vous lire un jour!