Partout au Québec, la semaine de la persévérance scolaire fut soulignée du 11 au 15 février. Avec comme porte-parole, le célèbre joueur de football et médecin Laurent Duvernay-Tardif, les élèves étaient choyés de pouvoir compter sur un tel modèle de résilience et de succès. Le défi du système scolaire, c’est de respecter les exigences de programmes ministériels tout en menant la grande majorité des élèves à l’obtention d’un diplôme secondaire.

 

Formes d’intelligences

D’après les études du chercheur Howard Gardner, il y aurait dix formes d’intelligences. Dans notre modèle pédagogique, ce ne sont pas toutes ces formes d’intelligences qui sont mises en valeur, laissant donc de côté certains élèves. D’autres élèves doivent vivre des épreuves au niveau personnel, ce qui les affecte grandement. Pendant que l’élève est hanté par ces événements, il ne peut se concentrer suffisamment et focaliser toute son attention sur ce qui est enseigné à l’école. Avec de plus en plus d’élèves en difficultés de toutes sortes, les éducateurs ont du mal à suivre le rythme, à accompagner ces élèves de façon personnalisée et à appuyer ceux qui ont besoin de mesures adaptatives.

 

Comment apprendre à apprendre ?

Dans un monde idéal, les jeunes du primaire comme du secondaire devraient apprendre en toute quiétude et sérénité. Il y a plusieurs types d’apprentissages, mais le plus efficace serait que l’élève apprenne à apprendre, c’est-à-dire qu’il puisse développer des outils menant à une meilleure compréhension et à une meilleure autonomie éducative. Pour ce faire, l’élève doit être guidé. Les enseignants peuvent lui montrer le chemin. Pensons à la compétence d’autogestion. Le jeune doit savoir comment organiser son temps, doit bien se servir de son agenda et répartir tout au long de l’étape ce qu’il a à faire dans son rôle d’élève sans oublier les échéances importantes. D’autres compétences peuvent aussi être enseignées à l’élève : la collaboration, la pensée critique et créative, la réflexion, la communication et les compétences affectives. Avec ce bagage essentiel, le jeune d’aujourd’hui pourra développer la confiance en soi, la motivation, le goût de se dépasser tout en évoluant de belle façon dans son milieu scolaire.

 

Il faut croire en cette jeunesse

Tout un défi me direz-vous ? Sans doute. Il est tout de même trop important de ne pas y mettre toutes les énergies nécessaires. Après avoir enseigné pendant 25 ans, je sais que les enseignants sont les intervenants de première ligne dans cette histoire pédagogique. Le sort des jeunes, leur réussite et leur motivation sont entre leurs mains. Il faut croire de tout cœur en cette jeunesse spontanée et vouloir son bien pour que les choses commencent à changer en mieux. Il suffit parfois de donner un conseil, de faire du renforcement positif, de féliciter le jeune pour ses talents, pour ses moindres réussites et le changement tant espéré pourra s’opérer chez l’élève.

Pensée de Monique Beauchamp

« L’enseignant est comme le jardinier qui prend soin de ses plantules, en permettant aux jeunes plants de grandir en leur offrant ce dont ils ont besoin pour croître et s’épanouir. »

Monique Beauchamp