Patrice Goyer, conseiller municipal


 

Patrice Goyer est conseiller municipal, responsable du portefeuille de la sécurité incendie et sécurité publique de Saint-Hippolyte. Son parcours, tant personnel que professionnel, est intimement lié à la municipalité. Très attaché au patelin qui l’a vu naître et guidé par les fortes valeurs familiales inculquées par ses parents, voici le portrait d’un pompier qui n’a pas peur de passer à l’action!

Patrice Goyer, dans la cabane à sucre bâtie par son père.
Crédit photo: Jean-Pierre Tremblay

C’est en toute simplicité que Patrice Goyer, lieutenant au service de la sécurité incendie de Saint-Jérôme et conseiller municipal de Saint-Hippolyte depuis novembre 2017, m’accueille dans son camp de base familial. Sa maison est installée au bout d’une petite rue en cul-de-sac qui porte son prénom. Ses deux chiens, des border collie, l’informent de mon arrivée à l’aide de quelques jappements brefs.

 

La poignée de main est franche. Le regard bleu acier, est direct. Une fois les chiens sortis à l’extérieur, il m’invite rapidement dans la pièce ensoleillée où se déroulera l’entrevue. Il se réjouit d’avance de la récolte d’eau d’érable, prévue en après-midi: c’est que la température idéale pour faire les sucres se fait désirer cette année et il n’a produit qu’un seul gallon de sirop jusqu’à maintenant…

 

Une suite logique

À 16 ans, il faisait du ménage dans les édifices de la municipalité en plus de contribuer à l’entretien des parcs. Au début des années 1990, il a été pompier à temps partiel pour la municipalité. Tout en occupant un poste de pompier à temps plein pour la ville de Saint-Jérôme, il a assumé les rôles de chef aux opérations et directeur intérimaire, à temps partiel, pour le service de sécurité incendie de Saint-Hippolyte, entre 2006 et 2012.

 

En ayant été impliqué de la sorte auprès de la municipalité et se sentant très proche de sa communauté, l’idée de faire de la politique municipale trottait dans l’esprit de l’Hippolytois depuis un certain temps.

 

C’est sur une patinoire, lors de l’édition 2013 du tournoi de hockey de l’association du lac Connely, que la première opportunité se présente. Il décline toutefois la proposition de Bruno Laroche, qui préparait sa première campagne à la mairie. Déjà très impliqué, le chef de famille considère alors qu’il ne pourrait s’engager à fond dans son rôle de conseiller municipal sans affecter le temps qu’il désire consacrer aux quatre enfants de la famille, notamment son plus jeune, encore au primaire. Il passe donc son tour… pour cette fois.

 

Pour l’élection de 2017, le contexte est différent

Les trois plus vieux enfants de la famille ont tous passé le cap des 20 ans et le petit dernier est maintenant au secondaire. L’opportunité de sauter en politique refait surface et il s’y engage à pieds joints. Il remporte le scrutin avec 81.46 % des voix. Il hérite du portefeuille de la sécurité incendie et sécurité publique, choix logique considérant son expérience professionnelle. Ses priorités sont de favoriser une meilleure collaboration avec les municipalités voisines et d’offrir les meilleurs services possibles aux citoyens de la municipalité.

 

Concrètement, il s’implique dans les travaux d’uniformisation des règlements municipaux de Saint-Hippolyte avec ceux de Sainte-Sophie et de Prévost, toutes trois desservies par la Sûreté du Québec. Il participe aussi à d’autres dossiers où la collaboration entre les municipalités de la région est mise de l’avant. Il préfère toutefois ne pas préciser la nature de ces dossiers avant que des ententes officielles soient conclues.

 

La famille comme inspiration

Entraîneur des Stars de Lachute, équipe de hockey mineur où joue son fils, responsable du match hebdomadaire de hockey cosom à l’école des Hauteurs, conseiller municipal, lieutenant-pompier, acériculteur amateur, Patrice Goyer a un agenda bien chargé. Lorsque questionné d’où lui vient cette énergie et ses valeurs d’engagement communautaire, il répond que ça vient de ses parents, Nicole et Gérard Goyer. Son père, dont la notoriété comme chasseur dépassait les frontières de Saint-Hippolyte, était très engagé dans le club Optimiste. Il se rappelle d’ailleurs avoir assisté aux premières éditions du fameux dépouillement d’arbre de Noël organisé par le club, événement pas mal plus modeste que celui que l’on connaît aujourd’hui.

 

Patrice Goyer considère que la meilleure façon de transmettre ses valeurs à ses propres enfants est de passer à l’action. Comme le dit l’adage : les gestes parlent toujours plus fort que les paroles…