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Ordination diaconale à l’église de Saint-Hippolyte. Me voici !

Événement rarissime, le di­man­che 9 octobre, Mgr Poisson, évêque du nouveau diocèse de Saint-Jérôme-Mont-Laurier, procèdera lors de la célébration liturgique à l’ordination d’un diacre permanent.

À l’image du Christ fait homme, le diacre, et son épouse s’il est marié, œuvrent dans le monde. Ils sont invités comme couple dans la quotidienneté de leur réalité « à agir et à accueillir l’autre, comme un frère, une sœur. À témoigner par leurs paroles et leurs services d’un Dieu présent et vivant au cœur du monde ».

Diacre et son épouse, visages d’une Église proche des gens                                                                                                                        Actuellement, 19 diacres permanents

œuvrent au sein du diocèse Saint-Jérôme-Mont-Laurier. Tout comme le prêtre, le diacre, accompagné de son épouse, célèbre des baptêmes, préside des funérailles et prépare et bénit des mariages. Le diacre peut proclamer l’Évangile lors d’une Eucharistie et assurer l’homélie. Le ministère de diacre existe depuis les premiers temps de l’Église. (Saint-Laurent baptisant Saint-Hippolyte était diacre) Le Concile Vatican II (1962 à 1965) lui a redonné une place plus active.

Vie familiale, professionnelle et sacerdotale

Triple vocation, la réalité du diacre s’ancre dans celle de la quotidienneté. Il peut être marié, père de famille et parfois même être grand-père. Il exerce souvent un métier, une profession où par ses actions quotidiennes et ses paroles, il témoigne de sa foi et de son engagement religieux communautaire. En plus, comme personne et en couple, il participe et préside aux célébrations religieuses.

Engagement du couple

Pour accéder à cette vocation, l’accord de l’épouse est donc indispensable. Celle-ci répond aussi à un appel personnel. C’est un engagement à servir, en couple, l’Église et le monde, trouve-t-on dans les paroles de son engagement. Tout comme son mari, son engagement est en soi un prolongement de celui de son baptême et de son mariage. Elle devient, à part entière, l’épouse d’un ministre ordonné de l’Église ».

Formation

Bien sûr, cet engagement du diacre tout comme celle du couple est précédé d’une longue formation universitaire qui s’échelonne entre cinq et huit ans, en moyenne. « C’est un processus dans lequel les deux conjoints sont impliqués et, indirectement parfois même, les enfants de ces derniers, précisent des écrits.»

Vitalité de la communauté de Saint-Hippolyte

La paroisse de Saint-Hippolyte est, depuis sa fondation, un riche terreau de vie et d’engagement religieux. Selon mes recherches actuelles, dès 1895 on retrouve deux enfants de la paroisse : Joseph Avila Papineau et Alfred Nantel, consacrés prêtres par l’évêque du diocèse de Montréal, Mgr Charles-Édouard Fabre. Suivront les engagements d’Eugène Gohier (1904), Olivine Desjardins (1905), Françoise Desjardins et sa cousine Cécile (vers 1940), ainsi que Bernadette Sylvain (vers 1955). Il en reste sans doute d’autres à découvrir…

Formation au diaconat

D’une durée de cinq à huit années de formation universitaire, cette démarche diaconale débute par une année de probation. « Le candidat est alors invité à connaître concrètement ce qu’implique la vie diaconale et à vérifier si cette vie correspond à ses attentes. » Durant cette étape, le couple, si c’est le cas, reste attentif à l’action de l’Esprit. Puis, à la fin de cette année de discernement, le candidat est invité, soit à demander l’admission, à la retarder ou à découvrir que Dieu l’invite à marcher vers lui sur une autre route. Viennent ensuite cinq années de formation humaine, spirituelle, doctrinale et pastorale. Durant ces cinq années, le couple est intégré à la communauté diaconale. Le programme académique de formation exige l’obtention de 39 crédits universitaires en théologie, dont 30 avant l’ordination. Une formation continue se poursuit également durant les années suivantes.

Diocèse des Laurentides : rêve du curé Labelle

Le nouveau diocèse de Saint-Jérôme-Mont-Laurier réalise en quelque sorte, 150 ans plus tard, le rêve du Curé Labelle : « Coloniser les Pays d’en Haut (de familles canadiennes-françaises) de foi catholique ». Ce nouveau diocèse, regroupant 41 paroisses réparties en six zones pastorales : Terrebonne, Sainte-Thérèse, Saint-Eustache, Lachute, Saint-Jérôme et les Laurentides, compte une population catholique de 461,510 personnes (2017).

Confié le 1er juin 2019, par sa Sainteté le pape François in persona episcopi (c’est-à-dire en la personne de l’évêque) à Mgr Raymond Poisson, 65 prêtres diocésains y œuvrent accompagnés de 22 prêtres religieux, 19 diacres permanents, 111 religieuses, 5 frères et 53 agent(e)s de pastorales. « La date du 1er juin n’est peut-être pas anodine », relève André Léonard de la radio CFLO, Hautes-Laurentides, car le 1er juin 1856, Antoine Labelle était ordonné prêtre, puis nommé en 1867, curé de la paroisse de Saint-Jérôme d’où il rêvait d’ouvrir, alors, tout le nord de cette paroisse ».