Résidente de Saint-Hippolyte au lac Écho, Francine Minguez nous offre de courts récits qui ne peuvent que toucher le lecteur dans son recueil On meurt d’amour, doucement paru aux éditions L’instant même.
Elle y raconte, en toute simplicité et en tendresse des moments pourtant difficiles de sa vie. Il s’agit d’une quadruple séparation : celle du pays d’origine de ses parents, le Chili, celle de son amour pour son mari qui l’a quittée, celle aussi de son corps en santé suite à une agression pour le vol de son sac et enfin celle de son talent pour le chant qu’elle a dû remiser au fond d’elle-même.
Si le récit est teinté d’une douce tristesse, le soleil, par la luminosité de l’écriture, allume ce témoignage d’une lumière gorgée de douceur humaine que nous ne pouvons que saluer avec respect et déférence. Au fil du temps, ces abandons qu’elle vit se traduiront peu à peu d’une « immense libération, une reprise de mon enfance ».
Écrit sous la forme d’une multitude de petits chapitres, ce recueil de Minguez est d’une lecture si touchante qu’on est assuré que ce sera un livre qu’on ne pourra oublier. Il suffit de s’arrêter au titre de certains pour s’en assurer.
En voici quelques exemples
Un patchwork de souvenirs, Après les ruines, Des pages Chili, Au chapitre de la beauté. Ou encore L’étrange rendez-vous. On meurt d’amour, doucement est un livre précieux et nous devons rendre grâce à Francine Minguez de nous offrir un tel trésor!
MINGUEZ, Francine, On meurt d’amour, doucement, Longueuil, Les éditions de L’instant même, 2021, 150 p.