La COVID-19. On ne parle que d’elle en ce moment. Et pour cause! Sa dangereuse contagion nous rappelle, à tout moment, que nous sommes clairement des êtres de relations… pour le meilleur et pour le pire.
Saurons-nous marcher ensemble sans contaminer l’autre… pour le pire?
Nous pourrons toujours « contaminer » l’autre pour le meilleur… par des sourires, des yeux qui se parlent et un respect rigoureux des territoires et des règles qui mettent l’humain au cœur de nos actions. L’heure est au constat. Le « contenu » de ce que nous portons, apportons et transportons a un effet rétroactif positif sur soi ou un effet réactif négatif sur les autres.
À ne pas confondre
Pourquoi je dis « à ne pas confondre »? Parce que je crains qu’après cette pandémie, qui exige la distance entre nous, nous en arrivions à penser que l’Humain est le dangereux personnage. En d’autres mots, j’ai peur que cette crise, si elle perdure, amplifie le phénomène d’isolement physique et psychologique, déjà bien amorcé, dans notre modernité, tels que la rigidité, l’individualisme et le chacun pour soi.
Heureusement que lire Boris Cyrulnik (mon psychiatre préféré) m’a réconfortée. Il croit que ce grand bouleversement pourrait provoquer le retour aux valeurs toutes simples, comme le plaisir d’un bon repas entre nous, le bonheur de se sentir utiles et solidaires et, je rajouterais, le confort d’être libérés de nos agendas remplis mur à mur.
À ne pas confondre que le « gros méchant », ce n’est pas l’humain, mais la COVID-19 qui nous bousille la santé, jusqu’à vouloir nous enlever la vie. La bonne nouvelle est que les effets du virus sont visibles et tous s’entendent pour dire qu’ils sont réels. À l’exception, malheureusement, de quelques inconscients qui traitent la vie comme une science-fiction.
L’heure est à la conscientisation
S’entendre sur une vérité nous permet de marcher ensemble. « Quand on ne sait pas où aller, toutes les chemins sont bons », nous dit Dany Laferrière. La paléoneurologie nous dit que nous sommes devenus humains grâce à la collaboration étroite de la main, de l’œil et de la pensée. Aujourd’hui, face à l’envahisseur, nos mains, nos yeux et notre pensée doivent collaborer : Agir en priorisant l’humain pleinement humain1. Hier, tendre la main était un geste de solidarité. Aujourd’hui et dans les jours à venir, donner un coup de main en sera un plus grand.
L’heure est à la collaboration
À mon avis, c’est à l’œil et à la main bien pensante, de prendre la relève… qu’ils fassent du temps supplémentaire et qu’ils multiplient leur logique à voir la réalité. L’étroite collaboration entre nos trois contenus intelligents Sentir, Penser, Agir est de mise en ces temps difficiles. Qu’ils disent à nos besoins secondaires de se taire un peu et de supporter quelques inconforts au profit de notre Santé. Aussi, il serait peut-être important de rappeler à nos mains, qui se dressent sans cesse pour réclamer le tout, tout de suite et maintenant, d’y penser à deux fois avant d’encombrer ceux qui travaillent à nous sauver du pire.
Il est où le Bonheur, il est où…
Le Bonheur est aux valeurs du cœur. Ces valeurs toutes simples qui nous unissent dans l’adversité. Celles qui nous donnent à penser que la Vie est un espace entre deux parenthèses2. À nous d’en prendre soin.
1 Aristote
2 Jean d’Omersson