Bruno Plourde est devenu conseiller municipal le 7 novembre 2020. Élu sans opposition, il représente le secteur 1 de la municipalité, c’est-à-dire le secteur sud du lac Connelly. Au sein du conseil municipal, il est devenu le responsable de l’urbanisme et des communications.
Bruno Plourde vit à Saint-Hippolyte depuis 13 ans. « Lorsque j’ai visité la maison, raconte-t-il, c’était la première d’une liste de six que nous devions voir cette journée-là, dans la région. Je l’ai visitée… et j’ai annulé les cinq autres visites! Je suis tombé en amour avec la maison et avec le secteur. Une fois ici, je suis rapidement tombé en amour avec la municipalité aussi. » Depuis, il a déménagé à deux reprises, toujours à Saint-Hippolyte. Il habite maintenant dans son secteur électoral, le sud du lac Connelly.
Parcours professionnel
« J’ai un parcours professionnel atypique », déclare-t-il. Au cégep, il a étudié en sciences pures et appliquées puis, à l’université, il a bifurqué vers les sciences de la communication dans lesquelles on retrouve la gestion des organisations dans les communications et les relations publiques. Il a travaillé pendant quinze ans dans la sphère télévisuelle. Il était à la fois concepteur, rédacteur et réalisateur. Puis il en a eu assez.
Il a toujours eu de bonnes habiletés manuelles. Il a rénové quelques-unes des maisons qu’il a achetées. Il a donc décidé de se lancer en construction/rénovation. Peu de temps après, il a obtenu sa licence d’entrepreneur général. Pendant les dix ans qui ont suivi, il a fait de la rénovation, principalement résidentielle, dans les Laurentides. La COVID-19 a tout bousculé. Il a été contraint d’arrêter. « C’était devenu ingérable », explique-t-il.
Parallèlement, Bruno Plourde était brasseur amateur à la maison. Durant la pandémie, il a commencé à travailler avec des amis à la microbrasserie La Veillée à Sainte-Agathe-des-Monts. Au départ, c’était pour les dépanner. Et puis, ils lui ont offert de devenir brasseur. Il y exerce toujours. À noter qu’une des bières produites là-bas s’appelle Bruno!
Engagement communautaire
C’est comme père que Bruno Plourde s’est engagé dans la communauté. Il a successivement fait du bénévolat dans les trois institutions fréquentées par ses filles. Il donnait un coup de main lorsque des activités se tenaient au CPE l’Arche de Pierrot. Il a fait de même à l’école des Hauteurs, puis à l’école du Grand-Rocher, là où ses filles avaient été transférées. Il a alors décidé de s’engager de façon plus officielle et il s’est présenté au Conseil d’établissement. Il y est resté deux ans, la deuxième année à titre de président. Il s’était aussi engagé dans le comité Action Éco-Citoyen dont les rencontres se sont arrêtées avec l’arrivée de la pandémie.
Intérêt pour la politique municipale
S’engager en politique municipale était l’une des choses que Bruno Plourde voulait faire dans la vie. Deux mois avant l’élection, on l’a approché. Il a rencontré Yves Dagenais et le reste de l’équipe. Il a constaté que leurs valeurs et les siennes se rejoignaient. Et, précise-t-il, « je me suis senti interpellé par l’énergie de l’équipe! » Maintenant responsable des communications, il veut qu’on sache que « je crois réellement et profondément qu’on est là pour représenter les citoyens. Mais pour les représenter, il faut les entendre. Il faut renforcer le contact et il faut qu’il se fasse dans les deux sens. Je vais m’employer à trouver des façons de mieux rejoindre les gens ».
Responsable de l’urbanisme
Bruno Plourde s’est engagé au sein de l’équipe Dagenais parce qu’on y retrouvait une forte volonté d’essayer de diminuer le rythme du développement résidentiel. Des résidents lui font part de leurs craintes de manquer d’eau. Il répond : « Je comprends et je partage les inquiétudes des citoyens de voir pousser des projets domiciliaires et des maisons partout. On veut bien freiner le développement, mais on joue dans un cadre réglementaire. Si un projet est présenté et qu’il répond au zonage et aux normes, il n’y a rien qui nous permet de le stopper. Mais il y a une grosse nouveauté dont on est fier, le projet de règlement d’étude hydrogéologique*. La municipalité pourra maintenant bloquer un développement s’il ne répond pas aux nouvelles normes. Une étude du promoteur devra démontrer que, considérant ce qui est déjà bâti sur place, un nouveau projet n’utilisera pas plus de 20 % de la ressource aquifère disponible. Ce sont des paramètres plus sévères que ce qui est normalement imposé ».
Il y a des projets immobiliers en cours qui vont y être soumis. Pour illustrer, il explique que si un projet immobilier présenté il y a plus de dix ans, a été, par exemple, autorisé en cinq phases, mais dont la phase deux, trois ou quatre n’a pas encore fait l’objet d’un protocole formel avec la municipalité, il sera soumis au règlement d’étude hydrogéologique à chacune de ces phases. Il sait bien que la municipalité a besoin de main-d’œuvre pour faire les inspections. « En avril, dit-il, un nouveau poste d’inspecteur a été pourvu. Un deuxième poste, moitié inspection, moitié environnement, devrait l’être au plus tard cet été. »
« Saint-Hippolyte était une petite communauté il n’y a pas si longtemps puis, ça a explosé. Mon côté développement durable me fait me poser la question, jusqu’à quel point veut-on aller ? Ça devient un cercle vicieux : plus on a de citoyens, plus on veut leur donner de services. Plus on donne de services, plus on devient une communauté d’accueil intéressante pour plus de citoyens. »
Pour les générations futures
« J’essaie, dans toutes les réunions, de rappeler qu’il faut regarder l’impact qu’une décision va avoir sur l’environnement, le milieu, la qualité de vie et sur les finances d’ici cinq, dix, quinze ans. Je suis là pour que mes deux filles, lorsqu’elles seront majeures, aient le choix de demeurer à Saint-Hippolyte si elles le veulent parce qu’il y a encore de l’eau, parce que c’est encore un milieu de vie agréable et parce que c’est encore abordable. »
* Règlement no 993-09-04 – modifiant le Règlement no 993-09 sur les ententes relatives à des travaux municipaux.