Bac brun ? Bac de recyclage ? Écocentre ? Poubelle ? La quantité d’options disponibles pour la gestion des matières résiduelles est une bonne nouvelle pour l’environnement. Cette variété peut devenir un véritable casse-tête pour les citoyens soucieux de « faire le bon choix ». Avec l’application Ça va où ?, Recyc-Québec propose une solution toute simple pour répondre à ces questions.
Comme le recyclage fait partie de nos vies depuis plusieurs années, mettre le contenant de lait, la bouteille de vin ou la boîte de conserve dans le bac de recyclage est devenu un automatisme. Mais que faire dans le doute ?
Recycler par automatisme…
Selon une étude comportementale réalisée par Recyc-Québec en 2015, plus de 56 % des citoyens vont choisir le bac de recyclage lorsqu’ils doutent de la destination d’une matière résiduelle. Or, certaines matières ne vont pas dans le bac. Leur présence augmente la charge de travail des centres de tri, contamine la matière recyclée et diminue leur valeur de revente sur les marchés. Aussi, beaucoup de matières se retrouvent dans le bac à déchet alors que ces dernières pourraient être recyclées ou réutilisées.
Quelques statistiques
À Saint-Hippolyte, de janvier à septembre 2018, les matières qui sont expédiées à l’enfouissement représentent 64 % de toutes les matières résiduelles générées sur le territoire de la municipalité. Les matières recyclables constituent 22 % du total de la collecte alors que les matières organiques ferment la marche avec 14 %.
Source : Le Reflet de Saint-Hippolyte, décembre 2018
Il y a une application pour ça!
Comme l’indique Brigitte Geoffroy, porte-parole de Recyc-Québec, l’application Ça va où? « … est un guichet unique d’informations facilitant le tri, la récupération, la valorisation et le réemploi de plus de 1000 matières de consommation courante ». Disponible pour les téléphones intelligents sous IOS (App Store), Android (Play Store) ainsi que sur le site web de Recyc-Québec https://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/points-de-recuperation. L’application a été téléchargée plus de 70 000 fois depuis son lancement officiel en avril dernier.
Il suffit de faire une recherche, par mot clé ou en parcourant les catégories proposées, et l’application vous indique la bonne destination de traitement, et ce, en fonction de l’endroit où se trouve l’utilisateur. Lorsque l’item ne peut être pris en charge par un des trois bacs fournis par la municipalité, l’application vous indique le point de dépôt le plus près, les heures d’ouverture, les matières acceptées ainsi que le meilleur itinéraire pour vous y rendre! En complément, l’application propose des conseils et des informations complémentaires sur la bonne façon de disposer du produit.
Poser le bon geste
Pour Recyc-Québec, la décision de développer une application s’est imposée d’elle-même afin de répondre au besoin d’informer les citoyens « au bon moment et au bon endroit » pour faciliter la gestion de leurs matières résiduelles. Brigitte Geoffroy mentionne que la règle d’or que s’est donnée l’équipe de concepteurs tenait en un seul mot : simplicité. « Le citoyen peut consulter une référence fiable avant de jeter/mettre au bac. Une question, une réponse, le lieu, l’itinéraire, l’horaire, le bon geste… », souligne-t-elle.
Cette simplicité a même poussé l’organisme à intégrer certaines marques déposées dans le système afin de faciliter la recherche des utilisateurs. Il est donc possible de trouver certaines matières en saisissant leur marque de commerce. À titre d’exemple, l’utilisateur obtiendra des résultats en saisissant les mots Saran Wrap®, Keurig® ou Nespresso®. Soit dit en passant, le Saran Wrap® est recyclable et peut être déposé dans le bac bleu, du moins, à Saint-Hippolyte ! Si vous lisez cet article et que vous n’êtes pas résident de cette belle municipalité, allez vérifier dans l’application.
Mise à jour en continu
Lorsqu’on demande à Mme Geoffroy quel est le principal défi rencontré pour le développement et l’opération de cette application, cette dernière déclare spontanément « … la mise à jour des informations ! ». Afin de donner les bonnes réponses aux utilisateurs, les bases de données qui alimentent l’application doivent être mises à jour au quotidien. Cette fonction représente l’équivalent d’une charge de travail à temps plein pour l’organisme, tellement la quantité d’information disponible dans l’application est énorme. En plus des 1000 produits de consommation courante répertoriés, l’application couvre les 1300 municipalités et territoires du Québec, compile les coordonnées de près de 6000 points de dépôt ainsi que celles des 260 écocentres ou dépôts municipaux que compte la province. Les utilisateurs peuvent contacter Recyc-Québec par courriel s’ils ont identifié une information erronée ou pour faire part de leurs commentaires et suggestions d’amélioration de l’application.
Quoi faire lorsque les écocentres sont fermés pour l’hiver ?
Alain Bellay, directeur général des Écocentres de la MRC de la Rivière-du-Nord, mentionne que plusieurs matières peuvent être déposées dans les points de collecte (ex. : équipement électronique, piles, etc.). Il invite par ailleurs les citoyens qui le peuvent, à conserver les matières destinées à l’écocentre jusqu’à leur ouverture, ce printemps. La réouverture du site de Saint-Jérôme est prévue le 14 avril alors que les sites de Saint-Hippolyte, Prévost, Sainte-Sophie et Saint-Colomban, seront en service à partir du 1er mai.
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