En hommage à feu Andrée Sigouin, première professeure de Techniques infirmières au Cégep de Saint-Jérôme, avec qui j’ai souvent eu la chance de discuter. C’était toute une enseignante ! Elle était munie d’un GBS (1) hors du commun !
Un manuel extraordinaire pour mieux comprendre nos maladies, le Manuel de diagnostics infirmiers présente la terminologie de plus de 232 diagnostics infirmiers. Nous en connaissons la majorité, mais quelques-uns ont attiré mon attention. Pour vous initier à ce vocabulaire, je copie des parties de ce manuel :

 

Le champ énergétique perturbé.                                                                                                                                                                                    Modification du flux énergétique entourant la personne, se traduisant par une dysharmonie du corps, de la pensée ou de l’esprit. L’infirmière doit se rappeler que beaucoup de théories, de philosophies et de système servent de fondement à la pratique (pour) les infirmières qui pratiquent dans la rue auprès des sans-abris. (p. 100)
Le risque de déséquilibre électrolytique. Risque de variation des taux d’électrolytes sériques qui peut compromettre la santé. C’est un nouveau diagnostic infirmier. (p. 202)

Anxiété et angoisse face à la mort.                                                                                                                                                                                      La détresse spirituelle, la pratique religieuse perturbée (10 pages). Concept de soi, image corporelle, identité personnelle et estime de soi perturbées. Diminution chronique et situationnelle de l’estime de soi et les risques. (22 pages)
La détresse morale. Risque d’atteinte à la dignité humaine. Errance. Perte d’espoir. Opération de la pensée perturbée. Risque d’un manque de résilience. Sentiment d’impuissance et de solitude. Stratégies d’adaptation familiale invalidantes.

Problèmes à traiter en collaboration
Cette première partie se termine par plusieurs pages de conseils pour vous aider à vous motiver à trouver des solutions à tous vos problèmes et à promouvoir la santé. La deuxième partie, Problèmes à traiter en collaboration, présente les problèmes à traiter en équipe : maladie concernant un organe, les chirurgies, la néonatologie, pédiatrie, gynécologie, psychiatrie, etc. Vous pourrez mieux comprendre l’infirmière qui va vous recevoir (ou faire attendre) à l’urgence… Les hypocondriaques peuvent trouver un vocabulaire justifiant leur maladie.
J’ai apprécié enseigner aux futures garde-malades. Comme tous mes élèves en techniques scientifiques, elles com- prenaient vite la matière, malheureusement leur horaire trop chargé, en particulier pour les étudiantes monoparentales, et le haut degré de difficulté cognitive comme les cours de maths avec la règle des proportions, leur rendaient la tâche difficile. C’est une bizarrerie des cégeps, que tous les diplômes techniques exigent un curriculum de trois années d’études pour atteindre les compétences requises. Pour en avoir parlé souvent avec leurs professeures, je me suis rendu compte que le DEC en Soins infirmiers devrait se compléter en quatre années et celui des techniques de garderie en moins de trois ans, car son contenu est plus léger. C’est ce qui se fait en France.
Je vous souhaite d’être en santé en 2021. Personnellement, je suis les conseils de mon oncologue-hématologue depuis janvier 2004 : « Un petit verre de rouge par jour. »
Note : Ce livre coûte cher. La bibliothèque municipale ne devrait-elle pas se le procurer pour tous ? La COOP du Cégep de Saint-Jérôme, moyennant l’achat d’une carte de membre à vie, octroie une réduction sur les livres.

1GBS – acronyme signifiant gros bon sens
Carpentino-Moyet, Lynda Juall, Manuel de diagnostics infirmiers, adaptation française Lina Rahal, ERPI, 14e édition, 1188 pages. L’éditeur conseille de compléter la consultation de ce Manuel par Le guide d’observation des 14 besoins de l’être humain.