Les températures extérieures ne sont pas invitantes ? Vous préférez rester au chaud ? Un jeu vous tente ? Voici d’où viennent deux des plus anciens : les cartes et les échecs.

 

Les cartes

C’est à la Chine que nous devons le principe des cartes : ayant maitrisé la fabrication du papier, les Chinois les utilisaient comme substitut aux dés à jouer. Faciles à transporter, les marchands les ont fait connaitre en en prenant avec eux sur la route de la soie. Un jeu trouvé à Istanbul et daté du XIVe siècle est plus similaire à nos cartes actuelles qu’aux cartes chinoises. On en retrouve les premières traces en Europe à la fin du XIVe siècle.

 

Le cœur, carreau, trèfle et pique

Vers la fin du XVe siècle, la France stylise les figures et donne naissance aux cœur, carreau, trèfle et pique. En 1789, Napoléon remplace les figures mythologiques par des rois, dames et valets. Invention américaine et dernière étape notable de l’évolution de nos cartes : l’apparition du joker vers 1860.

 

Les cartes et le calendrier

Il est amusant de constater les différentes correspondances. Un jeu totalise 52 cartes : 52 semaines dans l’année. Deux couleurs, une année se divise en deux : solstices d’été et d’hiver. Quatre familles : quatre saisons, et comprend douze figures : douze mois de l’année. Coïncidence ? L’histoire ne le dit pas.

 

Dans les Casinos du Québec

Les casinos utilisent deux types de cartes : en carton, manipulées par les joueurs comme pour le Poker et en plastique, par les croupiers, comme pour le Black Jack. De la fabrication à l’approvisionnement aux tables et leur remplacement plusieurs fois par jour, elles sont vérifiées, revérifiées et contrevérifiées. Même les cartes usées le sont également, car on coupe deux de leurs quatre coins et les paquets sont vendus à la sortie du casino. Les revenus de ces ventes sont remis à une bonne cause.

 

Les échecs

Les échecs, jeu de société parfois considéré comme un sport dans certains pays, se jouent sur un échiquier de soixante-quatre cases, où deux joueurs s’affrontent en déplaçant l’une de leurs seize pièces dans le but d’infliger à l’adversaire la position « échec et mat ». C’est un jeu de stratégie et de concentration. Il est l’un des jeux de réflexion les plus populaires au monde.

 

Le jeu a été introduit dans le sud de l’Europe à partir du Xe siècle par les Arabes, mais on ignore où il fut inventé exactement. L’inde est fortement soupçonnée. Les règles actuelles se fixent à partir de la fin du XVe siècle. Ce jeu est pratiqué par des millions de gens sous de multiples formes : en face à face ou sur Internet, lors de parties amicales ou en tournoi, aux niveaux amateur et professionnel.

 

Les tournois

On trouve des traces de compétition d’échecs dès le VIIIe siècle. Le premier tournoi de l’ère moderne a lieu à Londres en marge de l’Exposition universelle de 1851. Durant la guerre froide, Bobby Fisher est le premier Occidental à défier un champion soviétique, Boris Spassky. En 1996, le futur est à la porte. IBM obtient une couverture médiatique retentissante avec son superordinateur Deep Blue lorsque Garry Kasparov tente de vaincre ce Goliath moderne. Au début des années 2000, les femmes font également leur apparition au plus haut niveau dans ce domaine longtemps réservé de fait aux hommes.

 

On retrouve de nombreux manuels d’instructions et de descriptions de parties célèbres, mais également des personnages fictifs tels Hercule Poirot dans des romans, Tintin dans des bandes dessinées ou Harry Potter au cinéma. En 2020, Netflix a réalisé un vif succès avec la diffusion de la minisérie Le jeu de la Dame (The Queen’s Gambit).

Saviez-vous que…

Bon nombre d’éditions spéciales du jeu Monopoly ont été conçues depuis ses débuts dans les années 30. Entre autres, une version spécifique pour les astronautes et une autre pour jouer sous l’eau. La plus luxueuse ? Elle vaut 2 M$. Jetons, maisons et hôtels sont en or pur et sont décorés de rubis et de saphirs et les points sur les dés, rien de moins que des diamants.

 

Mais la moins connue est la version espionne! Élaborée par les Services secrets britanniques en 1941 et distribuée aux prisonniers de guerre par de fausses organisations de charité, la boite dissimulait dans le plateau et les pièces, du véritable argent, des cartes, des compas et des objets qui ont aidé plusieurs centaines de prisonniers à s’évader des camps allemands.