• Accueil
  • >
  • Article
  • >
  • Les associations de lacs de Saint-Hippolyte demandent plus d’écoute et de rigueur de la municipalité

Les associations de lacs de Saint-Hippolyte demandent plus d’écoute et de rigueur de la municipalité


Des représentants d’une douzaine d’associations de lacs de Saint-Hippolyte étaient présents à la rencontre de consultation publique tenue par la Municipalité pour faire valoir leurs positions face aux modifications proposées au Règlement sur le zonage (projet 1171-19-02). Cette rencontre s’est déroulée le 22 mars au Centre des loisirs.

 

Les représentants ont d’abord remercié le maire Yves Dagenais d’avoir acquiescé à leur demande de tenir une assemblée publique en présentiel. Le Conseil avait au départ décidé de procéder seulement par voie de consultation écrite. Les nombreux commentaires envoyés par écrit lors de cette première étape ont permis à la Municipalité de réaliser les inquiétudes des citoyens et associations face aux modifications proposées. Ainsi, lors de l’assemblée publique, des amendements étaient déjà annoncés.

 

Des porte-paroles des différentes associations ont au départ demandé aux élus municipaux une meilleure écoute puisque ces associations sont directement impliquées et très au fait des différents enjeux de leur milieu tant ceux reliés à l’environnement, l’urbanisme, le développement, la qualité de l’eau et l’accès aux rives, etc. Ils ont également exprimé leur déception face au manque de rigueur de la municipalité dans l’application et le suivi de tous les règlements en vigueur et le contrôle sur le terrain. Que ce soit dans le respect des critères pour l’allocation de permis ou dans le suivi à effectuer pour assurer le respect des normes une fois le permis émis. Entre autres, cette rigueur devrait être davantage présente dans l’émission et la surveillance des certificats d’autorisation, permis de construction et constats d’infraction en environnement.

 

Nous croyons essentiel que les associations de lacs soient reconnues comme des interlocuteurs incontournables par nos élus municipaux étant donné notre proximité avec les particularités de nos lacs respectifs. Sans une écoute active de nos élus en amont de projets de modifications aux règlements, nous nous voyons dans l’obligation de réagir fortement en opposition à certaines orientations proposées alors que nous souhaitons plutôt travailler en amont avec la municipalité pour mettre en place des encadrements qui tiennent davantage compte des besoins dans le milieu.

 

Parmi les points de vue énoncés, une opposition marquée a été exprimée face aux projets intégrés. La majorité des associations demandent de retirer définitivement cette option sur l’ensemble du territoire. Les projets intégrés servent à augmenter le nombre de constructions dans des espaces naturels que nous souhaitons préserver. Une inquiétude a été soulevée en ce qui a trait à la menace pour la capacité de la nappe phréatique à fournir un grand nombre de propriétés sur un espace restreint.

 

Le changement de zonage proposé pour permettre la vente à des fins résidentielles d’une partie du terrain du camp du lac de l’Achigan a fait l’objet de nombreux commentaires et un refus généralisé des participants. Un plan de développement complet du site devrait être présenté avant d’envisager une vente de terrain. M. Dagenais s’est engagé à considérer sérieusement cette option.

 

Pierre Henrichon, un des porte-paroles des associations de lacs a exprimé ses inquiétudes face au développement de résidences aux endroits susceptibles de contenir des milieux humides et des habitats pour la faune. À titre d’exemple, dans la Réserve Ogilvy, le seul fait qu’il existe des populations de la Grenouille des marais, espèce faisant partie de la liste des espèces susceptibles d’être désignées vulnérables ou menacées, a suffi pour donner l’alarme aux instances municipales afin d’entreprendre immédiatement des actions dans le but d’éviter la destruction de ces milieux. On souhaite que la Municipalité adopte un règlement de contrôle intérimaire empêchant toute émission de permis de construction et de travaux afin de lui permettre de faire l’inventaire de ces milieux et de ces habitats et les intégrer au Plan régional des milieux hydriques et humides qu’elle doit soumettre à la MRC en 2022.

 

Un autre article visé par les modifications est la rénovation d’une construction, d’un ouvrage ou d’un terrain pour y ajouter une exception pour les travaux effectués en bande riveraine. La municipalité effectuera un amendement à la terminologie afin de préserver les droits acquis ainsi que l’environnement, particulièrement près des cours d’eau.

 

La proposition de réglementation touchant les quais soulevait de vives inquiétudes. Entre autres, la superficie des quais privés sera réduite à 20 m2, une norme qui correspond à la réglementation provinciale. Des procédures ont également été proposées pour respecter les droits acquis et que la sécurité communautaire se chargerait de faire des vérifications auprès des propriétaires et d’émettre des amendes aux fautifs.

 

Enfin, une des modifications proposées a reçu l’appui des associations de lacs, soit le retrait de l’usage « camping rustique ». Ce genre de développement ne constitue pas une valeur ajoutée à l’offre d’activités récréotouristiques de notre Municipalité. L’établissement de ces campings ou de maisonnettes sur pilotis représente un impact négatif sur l’environnement.

 

Les associations ont terminé leur présentation en réitérant le désir de voir les élus municipaux reconsidérer sérieusement certaines modifications proposées afin de tenir compte des points de vue exprimés lors de la consultation et appuyés par de nombreux résidents de Saint-Hippolyte.

Pour toutes informations: Suzanne Chartrand 514 567‑5502