C’est le 12 août que la population hippolytoise était conviée au rendez-vous annuel du populaire Pic-Nic en Musique. Dès 17 heures, le site était ouvert à tous afin de profiter de cette journée avec trois spectacles musicaux hors de l’ordinaire. Afin d’accommoder les visiteurs, deux circuits de navette ainsi que des espaces de stationnements ciblés furent mis à leur disposition. Deux restaurateurs ainsi qu’un service de bar étaient sur place afin de répondre aux besoins des gens.
Une 9e édition réussie
Pour cette 9e édition, la municipalité de Saint-Hippolyte a concocté une riche programmation. Le tout fut très bien animé par Maxime Sarrasin (journaliste web au 98,5) et entre chacune des prestations, il a su inciter les gens à demeurer présents jusqu’à la fin tout en mettant de l’avant les artistes invités. Louis Croteau, directeur du service des loisirs, sports, plein air et vie communautaire, nous mentionne « C’était bien réussi tant au point de vue coordination que logistique et ce malgré la pluie, car on estime de 800 à 1000 visiteurs. L’équipe de productions Nord-Scène qui assurait le son et l’éclairage a travaillé très fort. Les artistes étaient déterminés à offrir leur maximum aux festivaliers ».
Un menu musical invitant!
Dès 18 h, le groupe CCR Reborn. Ce quatuor composé de Syd Bédard (chanteur-guitariste), de Jean-François Arsenault (guitariste), de Sébastien Saliceti (bassiste) et d’Yves Côté (batteur) a su mettre du soleil dans le cœur de l’assistance avec leur prestation. La température incertaine n’aura pas empêché les gens de venir entendre ces excellents musiciens, en nous faisant revivre les belles mélodies du légendaire groupe CCR (Creedence Clearwater Revival). Avec Born On The Bayou, Green River, Have You Ever Seen the Rain ou la très rockée Travelin’ Band, on ne pouvait qu’apprécier cette incursion vers les années 60/70 du rock’n’roll avec des influences de blues saupoudrées de country.
Le chanteur principal Syd Bédard nous mentionne avoir été un résident de Saint-Hippolyte pendant 10 ans et il nous invite à taper des mains avec Down On The Corner. Avec Bad Moon Rising l’ambiance est festive et le goût de danser se fait fortement ressentir malgré la pluie qui s’invite de plus en plus. Dès les premières notes de Proud Mary on se remémore ce succès composé par le chanteur du groupe CCR, John Forgerty. C’est d’ailleurs l’inoubliable Tina Turner qui l’a reprise et popularisée. Plusieurs autres titres nous furent offerts et le band nous a laissés avec l’énergique Hey Tonight afin de rester en alerte pour la prochaine prestation.
Vers 19 h 15, c’est au tour de l’autrice-compositrice et interprète Pascale Picard de venir nous éblouir avec ses musiciens. Son charisme doublé de son indéniable maitrise à manier la guitare nous fait vite oublier que le soleil a décliné ce rendez-vous annuel. Avec sa fougue musicale, elle nous fait voyager à travers ses différents albums en nous offrant en intro Smilin’ suivi de l’incomparable Runaway ainsi que The Gap. Bonanza, un des musiciens, nous offre la très belle Downtown dont il est l’auteur-compositeur. Afin de continuer cette ambiance festive que Pascale a instaurée, elle poursuit avec The Time of my Life, extrait du si populaire film Dirty Dancing. Quand les premières notes de Gate 22 se font entendre, le public présent reconnaît ce succès issu de l’album Me, Myself and Us paru en 2007. Avec son band, l’artiste invitée fait une incursion dans l’univers de la musique électro avec Fire and Fuel paru sur l’album de Millimetrik, pour lequel Pascale a collaboré en tant qu’autrice et co-compositrice. Cette dernière a une belle interaction avec les gens et son aisance sur la scène combinée à son grand talent auront certainement contribué au succès de cette portion du Pic-Nic en musique. La pluie aura tiré sa révérence, pour le plus grand bonheur des festivaliers qui attendent la présentation suivante.
À 21 h, Vincent Vallières et ses musiciens viennent clôturer la soirée. Les applaudissements qui fusent de toutes parts démontrent la joie de l’accueillir sur cette scène hippolytoise. Du début à la fin, les gens l’accompagnent d’emblée à travers ses compositions qui semblent toujours d’actualité pour plusieurs d’entre elles. Il débute avec Je suis comme toi et comme une suite logique à cette température incertaine, il poursuit avec En attendant le soleil. Il nous mentionne être content d’être avec nous et il nous remercie d’être là. C’est entouré de ses excellents musiciens qu’il nous livre ses chansons avec un aplomb remarquable. Plusieurs sont reconnaissables aux premières notes tandis que d’autres, qui sont parfois moins connues pour certaines personnes, sont autant appréciées puisqu’elles portent la signature de ce fabuleux créateur. Quelle belle idée lorsque Vincent et ses musiciens nous offrent une prestation particulière en se regroupant pour former une « bulle musicale » et nous font vivre un moment unique! À les voir ainsi, on ressent leur grande complicité!
Par la suite c’est avec plaisir que les gens entonnent avec lui Homme de rien. Il nous mentionne avoir appris à jouer du piano et avec Un quart de piasse, il nous démontre son savoir-faire. Pour Asbestos, avec Vincent, on retourne en 1949 afin de se rappeler le dur labeur de ceux qui travaillaient dans les mines. La si belle Elle n’entend plus battre son cœur est un hommage aux femmes, nous précise son auteur. Au fil de la soirée, c’est plus de vingt compositions que Vincent aura partagées avec nous, avec des textes qui nous touchent toujours. Et, afin de nous remplir le cœur un peu plus il termine avec l’inoubliable On va s’aimer encore, qui nous fait pratiquement vivre un moment de communion collective. C’est sous une « pluie » d’applaudissements que les spectateurs témoignent leur reconnaissance envers cet artiste si généreux.