Le tramway est un moyen de transport en commun urbain ou interurbain, d’un seul véhicule, qui circule sur des voies ferrées. Depuis son apparition au début des années 1800, il a connu différents moyens de locomotion.
Les premiers tramways hippomobiles, c’est-à-dire tirés par des chevaux le long de rails installés sur la voie publique, apparaissent en Angleterre en 1807. Ce moyen de transport courte distance se développe dans de nombreuses villes d’Europe. La traction animale est vite remplacée par une traction mécanique. À vapeur dès 1873, à air comprimé et à eau surchauffée en 1878, puis à l’électricité à partir de 1881, mais le tramway ne prend sa véritable ampleur qu’à partir de 1895.
En Amérique du Nord
1832 verra ses premiers tramways hippomobiles à New York et Philadelphie utilisera le premier tramway à vapeur en 1875. La modernité technique que représente l’électricité facilite son utilisation, une fois que les difficultés liées à la production et au transport de l’électricité furent résolues. À Montréal, on aménage un réseau de voies et, en 1861, la première ligne est mise en service sur l’actuelle rue Notre-Dame. Une seconde ligne est inaugurée quelques jours plus tard rue Saint-Antoine.
Les tramways ne sont pas tous pareils
Plusieurs types de véhicules sont utilisés : un modèle ouvert sur les côtés pour l’été, un sur traineau pour l’hiver et un autre sur roues lorsque les voies sont impraticables sur les rails. S’ajoutent : tramway observatoire, tramway hôpital, tramway funéraire et saison oblige, un puissant chasse-neige. Deux wagons cellulaires, noirs, sans fenêtre, servent au transport des détenus entre les prisons du Pied-du-Courant, de Bordeaux et de Saint-Vincent de Paul.
Les premiers tramways électriques font leur apparition en Europe au début des années 1880. À Montréal, le tout premier tramway électrique montréalais, le « Rocket », est mis en service le 21 septembre 1892. À compter de 1900, la Montreal Street Railway Company (MSRC) met en service des tramways à deux bogies, instaure un système de correspondance entre les différentes lignes et inaugure en 1905, le système de perception P.A.Y.E. (Pay As You Enter). L’achalandage atteint le chiffre magique de 100 millions en 1910.
Le retrait des tramways
Les tramways subissent désormais la concurrence de l’autobus, implanté à Montréal dès 1919. L’autobus bringuebalants des débuts ont rapidement fait place à des véhicules de qualité. La première substitution importante a lieu en 1936 sur la rue Notre-Dame. L’autobus n’est plus un complément au tramway, mais bien son concurrent direct. La Seconde Guerre mondiale oblige la limitation de consommation de carburant et de pneus, ce qui redonne un souffle de vie aux tramways vieillissants. Après plus d’un siècle d’utilisation, le 30 août 1959, les « petits chars » disparaissent des rues de la métropole. On se souviendra du cliquetis régulier des roues sur les rails, du son de la cloche aux arrêts, de l’odeur de la vannerie en rotin des sièges et des affiches « Défense de cracher ». C’est la fin d’une époque.
Du tramway aux trains légers
Les véhicules sur rails utilisés de nos jours sont appelés « trains-trams », « trains légers » ou « métro de surface » et sont propulsés soit à l’électricité, soit à essence ou diesel. Quelques-uns demeurent des attractions touristiques tels les Cable Cars de San Francisco ou depuis 1875, le plus ancien réseau au monde : celui de Santa Theresa de Rio de Janeiro.