C’est le 11 février que le Quatuor Nelligan venait nous charmer à la salle prévotoise Saint-François-Xavier, le tout présenté par Diffusions Amal’Gamme. Les nombreux spectateurs furent ravis d’assister à cette prestation et ce, à quelques jours de la Saint-Valentin. Comme un apéro pour le cœur, Tango et Nostalgie nous a insufflé l’amour de la musique que les quatre saxophonistes ont pris plaisir à nous partager.
L’harmonie des saxophones
Le Quatuor Nelligan est formé depuis 1994 et il est représentatif de la musique canadienne pour saxophone, tout en valorisant les richesses des mélodies du monde. Lors de cette soirée, les fabuleux musiciens se composent de Mathieu Gaulin au saxophone baryton, Isabelle Choquette au saxophone ténor, Corinne Lanthier au saxophone alto et Alfredo Mendoza au saxophone soprano. Ce quatuor a su rendre justice à ce type d’instrument à vent, pour lequel le Belge Antoine-Joseph Sax déposa une demande de brevet en 1846. La tessiture transmise par l’étendue sonore n’a d’égale que la technique et la connaissance de ces professionnels envers le saxophone qui allient puissance et délicatesse tout à la fois.
Un menu riche et invitant
En ouverture de ce concert, on a pu apprécier Choro et Tango d’Aldemaro Romero. Dans un arrangement de Mathieu Gaulin, La Quête de Jacques Brel est sublimée par le saxophone ténor. Tour à tour, les musiciens viennent nous informer de certains faits reliés au prochain titre avant de s’exécuter. Ils poursuivent avec le Concerto Italien – 1er mouvement de J.S. Bach qu’il composa en 1735 en étude pour clavecin. En jouant leurs partitions en alternance, ils font en sorte que cette œuvre nous soit offerte en synergie et de façon remarquable.
C’est au compositeur roumain Vladimir Cosma que l’on doit un grand nombre de créations musicales filmographiques. Avec Les mystères de Paris, Le Grand Rabbi, Le grand blond avec une chaussure noire et quelques autres, les musiciens continuent de nous démontrer leur savoir-faire, pour le plus grand plaisir de l’assistance. Un magnifique extrait de l’opéra Porgy and Bess du compositeur George Gershwin fut apprécié, étant donné que son intégralité est d’une durée de quatre heures. Le saxophone ne connaît pas de limites et il comble nos oreilles avec Dixie (1975) du groupe Harmonium dont Mathieu signe à nouveau l’arrangement. Et quelle signature! Comme un bouquet de mélodies se présentant à tous les amoureux, le quatuor a su exceller avec des extraits de l’intemporel Tango, ou de l’inoubliable Charleston Cantina Band etc., du tromboniste et compositeur français Jérôme Naulais.
Une finale hautement saxo
La passion et la grande satisfaction de jouer semblent faire partie de l’ADN de ces artistes. Derrière chaque note, on a pu ressentir une sonorité impeccable nous confirmant leur talent indéniable. Suite à une ovation hautement méritée, ils terminent avec Oblivion, une autre grande composition qui est celle d’Astor Piazzolla. Il l’a écrite en 1982 et elle est devenue l’une de ses œuvres les plus populaires et reprise dans un grand nombre d’arrangements. La salle réitère ses remerciements envers cet ensemble qui a su mettre tant de beauté dans la tête et le cœur des gens. C’est un privilège d’avoir pu entendre ce quatuor de saxophonistes. Nelligan était un poète aux influences romantiques, à cette image le Quatuor Nelligan nous a comblés de ses plus belles strophes musicales et romantiques à souhait!
Pour en savoir plus : quatuornelligan.com
Pour la programmation : diffusionsamalgamme.com
Photo : Raoul Cyr