Le phénomène Notre-Dame de Paris

Daniel Lavoie (dans son rôle de Frollo) Photo : Alessandro Dobici

C’est à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts que la très fabuleuse production de Notre-Dame de Paris fut présentée du 2 au 12 août. Ce spectacle musical créé par Luc Plamondon et Richard Cocciante il y a 25 ans, n’a rien perdu de sa somptuosité encore aujourd’hui. Avec une pléiade d’artisans de la scène qui nous ravissent par leur performance pendant plus de deux heures, on ne peut qu’applaudir haut et fort cette production unique en son genre.

 

À propos de Notre-Dame de Paris

Ce phénoménal spectacle est extrait de l’œuvre de l’écrivain Victor Hugo et c’est grâce aux paroles du grand Luc Plamondon et à la musique du reconnu Richard Cocciante que les personnages auront pris forme en 1998. Le tout fut adapté en neuf langues, joué dans plus d’une vingtaine de pays et, à travers le monde, c’est plus de 5000 représentations avec plus de 15 millions de spectateurs comblés par cette méga production. Le succès mondial se poursuit en faisant escale à La Place des Arts pour quelques prestations uniques. C’est d’ailleurs le 3 août que des personnalités ont foulé le Tapis Rouge, devant la salle Wilfrid-Pelletier pour la première médiatique de ce spectacle.

Synopsis de cette intrigue amoureuse

Notre-Dame de Paris, ce titre qui fait référence à la cathédrale du même nom, est l’un des lieux principaux de l’intrigue. La pièce se déroule en 1482 où le troubadour Gringoire nous raconte une histoire dont il fut témoin. Des bohémiens guidés par Clopin arrivent à Paris et cela déplait beaucoup à Claude Frollo l’archidiacre de la cathédrale. Ce dernier usant de son pouvoir, réussit à convaincre Phoebus, chevalier et chef des archers du roi, d’expulser ces Sans-Papiers (en France quelqu’un ne possédant pas de documents justifiant son identité). Parmi ces nomades il y a la jolie Esmeralda qui est protégée par Clopin et dont Phoebus devient amoureux, tout comme le grand prêtre. La religion de Frollo ne lui permet pas d’avoir de tels sentiments pour une femme et cet amour impossible va le tourmenter. La charmante Fleur-de-Lys doit épouser Phoebus et elle ne veut aucunement partager son fiancé. Quasimodo, le sonneur des cloches, ce fameux bossu de Notre-Dame, tombe aussi sous le charme d’Esmeralda. Cet être aussi laid, déformé et boiteux est sous la protection de Frollo et ce depuis son enfance, suite à l’abandon de sa mère et Quasimodo a une confiance aveugle envers ce père adoptif.

 

Des prestations époustouflantes…

La salle de la PDA pouvant accueillir près de 3000 personnes était remplie à craquer. Sur la scène on a pu voir évoluer plus 20 danseurs et acrobates. Leur prestation si vertigineuse par moments apportait une dimension presque irréelle à l’histoire présentée. Les chanteurs/euses et les danseurs/euses ainsi que les protagonistes, nous ont ébloui tout au long de la représentation. Pas un seul temps mort ne fut perçu et nos yeux rivés sur la scène étaient en constante connexion avec l’action qui se déroulait là devant nous. La mise en scène incroyable est de Gilles Maheu et la chorégraphie hautement artistique est de Martino Müller. Le tout chapeauté par Nicolas Talar producteur original pour NDP et de Paul Dupont-Hébert, président et producteur chez Tandem. Rien ne fut négligé afin que cette spectaculaire œuvre continue de nous charmer un quart de siècle plus tard.

 

La distribution

Plus de 40 chansons furent interprétées avec une justesse et une authenticité incroyable comme : Le Temps des Cathédrales, Bohémienne, Esmeralda tu sais, Ave Maria Païen, Mon maître mon sauveur, et l’inoubliable Belle. Voici pour le soir de la première médiatique la distribution des rôles. À noter qu’il y a eu alternance par la suite et les noms sont indiqués entre parenthèses.

 

Dans le rôle de Frollo, c’est l’unique Daniel Lavoie (Robert Marien) qui est autant superbe par son interprétation que par sa voix et il est le seul acteur à être de la première mouture d’il y a 25 ans. On ne pourrait imaginer Notre-Dame de Paris sans sa présence. Quasimodo c’est l’incroyable Angelo Del Vecchio (Philippe Tremblay). Depuis 2014 Angelo incarne ce personnage au physique ingrat. Il nous chavire par sa voix et il nous rend ce bossu presque beau tellement son amour pour son Esmeralda est pur. Esmeralda c’est la fascinante Elhaida Dani (Jaime Bono). Avec notamment son interprétation de l’Ave Maria Païen, le public conquis lui a offert plusieurs minutes d’applaudissements.

 

Fleur-de-Lys c’est Emma Lépine (Jaime Bono) qui nous charme par sa sensibilité. Elle nourrit un sentiment de jalousie envers Esmeralda, car elle est promise au beau capitaine Phœbus. Gringoire c’est Gian Marco Shiaretti et il est très convaincant dans son rôle de poète de rues et c’est un ami proche de Frollo. Pheobus c’est Martin Giroux, qui est capitaine de la Cavalerie du Roi et chargé de la sécurité. De plus avec sa superbe voix, il ne laisse personne indifférent. Clopin c’est Jay Legiel (Mike Lee), chef de la Cour des Miracles, ce lieu maudit où se retrouvent les exclus. Il assume ses fonctions avec justesse et il rend très bien le personnage.

 

Une chaleureuse acclamation!

Suite à la finale qui fut époustouflante, c’est avec une émotion presque palpable que les spectateurs ont acclamé cette grandiose production. Quel plaisir pour tous quand Luc Plamondon et Richard Cocciante, ce duo fondateur, se retrouvent sur la scène ! Une double ovation de plusieurs minutes bien justifiée! De voir réunis par la main chaque artiste, chaque personne significative pour cet immense succès planétaire nous incite à penser que l’on pourrait sonner les cloches à tout vent pour souligner cette œuvre magistrale.