Afin d’en apprendre un peu plus sur la situation actuelle en rapport avec la COVID-19 et ainsi mettre à jour certaines informations concernant la région de Saint-Hippolyte, je me suis entretenue avec le maire Bruno Laroche. Ce dernier a d’emblée répondu à mes questions qui se voulaient un peu le reflet des préoccupations de la population hippolytoise.
Suite à notre rendez-vous téléphonique, voici le compte rendu de notre échange que je partage avec les lecteurs du Sentier.
M.T. Dites-moi Bruno est ce que des discussions ont eu lieu avec le gouvernement provincial, plus précisément en lien avec notre ville?
B.L. Je suis régulièrement en communication avec madame. Sylvie D’Amour, Ministre responsable pour la région des Laurentides. Concernant la COVID-19, chaque mardi je suis en contact directement avec la Direction de santé publique des Laurentides et le ministère de la Sécurité publique, ainsi que les ministères de l’Économie et de l’Innovation et celui des Affaires municipales, sans oublier le CISSS (Centre intégré de la santé et des services sociaux) des Laurentides. Nous discutons de la situation actuelle dans les Laurentides et principalement de la MRC de La Rivière-du-Nord.
M.T. Il y a une ligne d’entraide à Saint-Hippolyte qui est le 450 710‑2299 ou par courriel au : COVID-19@saint-hippolyte.ca. Parlez-moi un peu de ce service offert…
B.L. C’est un système d’aide auquel les gens peuvent s’inscrire. Ce sont des bénévoles qui offrent de l’aide pour divers besoins. Nous sommes en train de mettre sur pied un réseau de forme Warden. Des personnes se rendent disponibles afin de faire de la surveillance et offrir de l’entraide dans leur quartier. Par exemple, si on sait que l’un de nos voisins prend toujours son courrier et que sa boîte aux lettres déborde ou qu’il y a des choses inhabituelles sur la galerie, on peut en avertir la ligne d’entraide afin de vérifier ce qui se passe avec ce voisin. Est-il en situation d’urgence, ou malade ou a-t-il des besoins particuliers? Sur le fichier central, plusieurs appels sont interceptés, soit pour des demandes de transport, du soutien en alimentation, des dénonciations, de l’aide pour les aînés et plus encore. Également le Book Humanitaire1 de Saint-Jérôme s’est généreusement impliqué en nous offrant leurs services au niveau de l’aide téléphonique, en contactant des personnes de notre ville qui auraient besoin de ressources.
M.T. Concernant les procédures pour la baignade à la plage, les descentes de bateaux que se passera-t-il? De même que pour la fête Nationale de la Saint-Jean ainsi que le Pic-Nic en musique…?
B.L. La plage et les descentes de bateaux demeurent fermées. Toutes les activités qui suscitent des évènements, des rassemblements et qui sont prévues au calendrier d’ici le 31 août prochain sont annulées.
M.T. Est-ce que des employés municipaux ont perdu leur emploi à cause de la situation liée à la COVID-19?
B.L. Non aucun. Les services essentiels sont maintenus à 100 % et ceux considérés non essentiels sont maintenus à environ 80 % en télétravail. Comme les secteurs de secrétariat, des finances, de la greffe, de l’urbanisme, de l’environnement, etc.
M.T. Sûrement que beaucoup de citoyens se poseront la question suivante : Est-ce que la pandémie aura un impact sur le prochain budget, occasionnant ainsi des dépenses non prévues pour 2020-2021?
B.L. Je tiens à rassurer la population, on a mis sur pied un budget « COVID » et il n’y a aucun danger d’augmentation pour le prochain budget. Nous avons un fonds d’urgence au montant de 65 000 $, et ce bas de laine sera utilisé pour cette situation particulière si cela s’avérait nécessaire.
Ce que le maire me confie en toute transparence. Il m’explique également les différents gestes qui sont posés par notre municipalité afin d’alléger certaines difficultés rencontrées par des citoyens. On y trouve parmi ces formes d’aide : l’approvisionnement alimentaire où près d’une vingtaine de demandes supplémentaires furent comptabilisées, des campagnes d’achat local, etc. Aussi le paiement des taxes municipales du mois d’avril pourra être reporté au 30 juin au besoin, et cela sans aucune pénalité.
M.T. En tant que maire, comment entrevoyez-vous la situation pour les prochains mois?
B.L. Malgré la situation, nous vivons plus au ralenti que certaines villes. On veut s’assurer que la vie reprendra son cours normal. On sent une belle entraide collective, que les citoyens sont ouverts sur les autres. Il faut continuer d’écouter les recommandations, ne pas lâcher, on va s’en sortir. Rien ne nous indique une problématique chez nous, nous sommes résilients à Saint-Hippolyte.
Bruno Laroche, un maire à l’écoute de ses citoyens
Tel que mentionné plus haut, ce convivial échange se voulait un peu le reflet des inquiétudes ou questionnements de la population face à cette pandémie. Je remercie notre maire Bruno Laroche de son temps accordé à notre journal, afin d’apporter un peu de lumière sur certains aspects de cette situation assez particulière. En ce temps de confinement, n’est-il pas rassurant de savoir qu’il y a de l’aide, de l’écoute et une ouverture aux autres? Et cela juste au bout du fil, à la ligne d’entraide : 450 710‑2299
Remerciements
Au moment d’écrire ces lignes, nous apprenons que 10 à 19 cas de contagion sur notre territoire, ce chiffre fut émis par le CISSS des Laurentides en date du 16 avril. En terminant notre entretien, le maire de Saint-Hippolyte Bruno Laroche tenait à souligner et à remercier de tout cœur les bénévoles, tout le personnel soignant tel que les infirmières, les médecins, les membres du Conseil municipal, ainsi que Mme Marguerite Blais, députée de Prévost et Ministre responsable des Aînés et des Proches aidants pour leur dévouement et leur implication. Il tient aussi à souligner la Caisse Desjardins qui a octroyé un montant d’aide. Un merci également au Cercle de Fermières de Saint-Hippolyte pour la fabrication de masques pour les bénévoles.
Notre maire semble confiant et optimiste et il a sûrement raison de l’être. Les citoyens sont respectueux des demandes de prudence. En continuant d’appliquer les règles d’une certaine distance et en maintenant l’hygiène des mains, on contribue à faire en sorte que…
Ça va bien aller pour tous les Hippolytois!
- 1. Le Book humanitaire est une fondation à but non lucratif qui favorise l’entraide et la paix dans le monde.