Je tente de retenir  les sentiments, les idées qui viennent afin de les transférer en mots précis, en phrases complètes.  La fin de l’année qui vient de se terminer nous a fait goûter à un vortex polaire inusité et particulièrement long.  Tout près de 10 jours consécutifs avec des froids glaciaux, des autos qui n’en peuvent plus d’attendre d’être survoltées, des enfants qui ne sortent presque pas à cause des probables engelures et des oiseaux qui continuent de venir s’approvisionner aux mangeoires.

 

Un conifère bien établi

De ma fenêtre, je vois quelques Pruches du Canada bien feuillues qui forment un écran vert autour de notre refuge.  Ces pruches font partie du paysage.  Ces conifères, aux aiguilles plates, douces et courtes, atteignent leur pleine maturité à 300 ans…  Leur forme pyramidale réjouit le passant observateur.

Un sapin bien décoré

À l’intérieur de la maison, pour le temps des Fêtes, se trouve un sapin cultivé bien décoré qui dégage des effluves de résine thérapeutique.  Cette année, les lumières qu’il arbore sont rouges et de nombreux coquillages ramassés sur les plages de Fort Myers Beach remplacent les boules de Noël traditionnelles.  Le coquillage provient d’un mollusque bivalve appelé Dosinia.  Ces invertébrés viennent s’échouer sur les plages sablonneuses de la côte ouest de la Floride et nous avons pris la peine de les cueillir méthodiquement.  Souvenirs de voyage qui devient un peu plus tard une décoration originale…

Des pas qui craquent

Parfois, il faut sortir.  Même par un climat polaire.  Le foulard sur la bouche, les mitaines bien ajustées, les pantalons de neige enfilés, on peut alors s’y risquer.  Le froid a tendance à mordre.  Si le vent n’est pas de la partie, on pense pouvoir tolérer une température de – 23oC.  Le son est très parlant également.  Au contact de la neige durcie, nos pas craquent, crissent, chuintent.  Les joues rosissent en un rien de temps, les poumons s’emplissent d’air 40oC plus froid que dans la maison.

Après l’hiver, une autre saison…

Au retour, dans la demeure, on place des bûches au foyer.  Le crépitement du feu nous invite à la détente, à la réflexion.  Nul besoin de regarder la télé pour voir et entendre un feu de bois à l’écran… La vraie version est devant nous.  Avec la chaleur qui s’en dégage.

Nous avons la chance de pouvoir vivre durant l’année quatre saisons bien différentes.  Le changement est au programme annuellement.  Nous sommes en plein dans l’hiver qui glace, qui décape, qui saisit.  Même si ce n’est pas demain la veille, nous savons que le printemps viendra un jour.  Il y a toujours lieu d’espérer.