• Accueil
  • >
  • Article
  • >
  • Le film La Terre vue du cœur, véritable plaidoyer pour l’avenir de la planète

Le film La Terre vue du cœur, véritable plaidoyer pour l’avenir de la planète

« Il y a un avenir possible. » — Hubert Reeves

Le documentaire La Terre vue du cœur, réalisé par Iolande Cadrin-Rossignol, fait appel à la présence d’Hubert Reeves comme principal porte-parole. Cet homme sage qui déambule dans sa ferme de Bourgogne qu’il habite depuis 40 ans, nous raconte avec pédagogie les débuts de la vie sur Terre et aborde le fait que nous sommes menacés par la 6e extinction, celle-là qui serait entièrement due aux conséquences des gestes néfastes que l’humain continue d’infliger à notre unique planète.

 

M. Reeves mentionne qu’à partir de notre propre regard, on peut visualiser la détérioration de la nature. C’est ainsi qu’à son arrivée en Bourgogne, plusieurs dizaines de libellules et d’hirondelles virevoltaient et survolaient les plans d’eau situés sur son domaine. Il se trouve aujourd’hui chanceux d’en observer une ou deux à la fois.
Plusieurs points de vue
Chaque intervenant qui vient partager son expérience comme son expertise ajoute un point de vue qui nous permet de comprendre l’environnement dans toute sa fragilité comme dans toute sa complexité. Parmi ceux-ci, le philosophe Frédéric Lenoir y va de son appréciation des animaux; Karel Mayrand, de la Fondation David Suzuki, partage les bons coups qui émergent en pleine ville et qui sont signe d’espoir; Jérôme Dupras, chercheur et membre des Cowboys Fringants, parle d’une fondation mise sur pied par le groupe et qui encourage les gestes écologiques comme la plantation de milliers d’arbres. Le film nous fait également voyager : les îles Galapagos, les parcs nationaux américains, les régions arctiques ainsi que les Adirondacks.
De la beauté bioluminescente
Le moment sans doute le plus saisissant du documentaire est venu lorsque la chercheure américaine Edie Widder, du groupe ORCA basé en Floride, présente des images d’organismes bioluminescents captés sous l’eau à plus de 300 mètres de la surface. Dans une noirceur totale, avec un engin adapté, elle filme des chefs-d’œuvre de beauté incomparable.
L’humain en interconnexion
Dans ce film, nous comprenons qu’en tant qu’êtres humains, nous sommes porteurs d’un don, mais aussi d’une responsabilité. Il faut faire preuve d’humilité, car l’humain n’est qu’un maillon de la chaîne, qu’une espèce parmi les autres. Une espèce ayant besoin de vivre en interconnexion avec toutes les autres espèces vivantes. Une espèce qui a la possibilité et le devoir de protéger les espaces et les autres espèces pour les années à venir.
Hubert Reeves poursuit en proclamant son admiration pour John Muir, un des pionniers de la conservation de la nature en Amérique. Grâce à des lois fédérales, il a pu créer des parcs et des réserves, dont le fameux parc national Yellowstone.
Appel à la mobilisation
Ce film est un appel à la mobilisation. Nous sommes face à une situation de tension et d’urgence, mais il reste des raisons d’espérer. Il faut toutefois se battre afin de dire non aux inégalités croissantes et aux problèmes liés à l’environnement pour que notre vaisseau, la Terre, puisse continuer de voguer dans ce système solaire pendant encore plusieurs millénaires.