Éblouis par les couleurs que Dame Nature nous offre à cette période de l’année au Québec, mondialement, le mois d’octobre est celui de la sensibilisation contre le cancer du sein. Beaucoup de personnes sont affectées de près ou de loin par ce type de cancer. Il touche une femme sur huit dans les pays économiquement développés.
Nancy Thibodeau fait malheureusement partie de ces tristes statistiques. Après avoir subi en 2009 un accident de voiture dans le cadre de son travail, qui lui a causé un traumatisme crânien, la perte d’un œil et plusieurs douleurs chroniques, le sort s’acharne avec le diagnostic d’un cancer au cerveau et quatre ans plus tard, celui d’un cancer du sein.
Déconstruire pour reconstruire
Nous sommes dans les années 2019-2020. Nancy Thibodeau est à la recherche de tuques avec des motifs de cancer à l’occasion du mois d’octobre. Sans succès dans sa requête, elle découvre par hasard, dans un magasin à grande surface, des pyjamas fabriqués par la fondation Cure. Elle en achète vingt exemplaires et les transforme en tuques.
L’idée fait son chemin. Nancy Thibodeau décide d’offrir ses créations aux patientes de l’hôpital de Saint-Jérôme et de la Cité de la santé de Laval qui vivent des traitements difficiles. Elle trouve un patron, du tissu féminin et se lance dans la confection d’un ensemble tuque /cache-cou qu’elle vend également via les réseaux sociaux. Deux mois plus tard, 100 tuques sont vendues, mais la rentabilité n’est pas au rendez-vous.
Mobilisation pour les Tuques de l’espoir
La puissance des réseaux sociaux porte le projet de Nancy Thibodeau vers l’expansion. Des individus se rangent derrière la cause, font des dons en matières premières, des commerçants dédient un espace pour la vente, des compagnies font cadeau d’articles variés. Désormais, ce sont cinq hôpitaux qui sont alimentés par les Tuques de l’espoir avec l’ajout de ceux de Saint-Eustache, Joliette et Lachute. Le Cercle de Fermières du Québec, dont une des missions est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la femme et de la famille, se rallie au projet de Nancy Thibodeau. Au cours du mois de septembre, Le Cercle de Fermières de Saint-Hippolyte a offert des tricots pour les femmes et les hommes qui iront à l’Hôpital de Saint-Jérôme.
Les Tuques de l’espoir, c’est plus que des tuques, ce sont des sacs emplis de confort et de réconfort pour toute personne subissant des soins en oncologie. C’est l’exemple d’une solidarité humaine, un baume d’espoir de jours meilleurs. La vie tenant à un fil, serez-vous l’un de ceux qui apporteront une maille supplémentaire aux Tuques de l’espoir en ce mois d’octobre?