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Journée du patrimoine religieux du Québec 2023 Église de Saint-Hippolyte : 10 septembre

 

Des cendres, jaillit la LUMIÈRE. Titre de la conférence du 10 septembre des Journées du Patrimoine religieux et du livre en préparation. Son choix rappelle l’espérance toujours présente des bâtisseurs anciens et actuels de l’histoire de ce lieu de culte, devant les difficultés.

 

Lumière, une force vive intérieure

Associée au monde de l’esprit, l’expression « lumière » évoque la puissance intérieure, la force, la vérité révélée, la confiance et l’espérance. Chez les Égyptiens, elle est associée au tout-puissant dieu solaire Râ.. En philosophie chinoise elle participe au Yin et au Yang, cet équilibre de vie où la lumière s’oppose à l’obscurité. Dans la liturgie catholique, elle évoque le salut dans ses manifestations : l’incarnation et la résurrection.

Le choix du centurion Hippolyte : révélation et espérance

Dans l’histoire d’Hippolyte, patron de la communauté hippolytoise, la lumière symbolise ce moment de vérité associé au choix difficile de vie qu’il fait : celui de suivre les enseignements du Christ. Et, l’enjeu était grand! Fils de famille riche et destiné à une carrière militaire, il renonce pourtant aux honneurs que lui offre l’empereur Valérien et choisi d’être baptisé par l’apôtre Laurent. Se doutait-il que, comme lui, il allait être martyrisé au nom de cette espérance en Dieu, entraînant avec lui tous les membres de sa famille ?

Première église de Saint-Hippolyte (1877) et chapelle de Louis-Auguste Morin (1865).

 

Solidarité et confiance des Hippolytois devant l’impatience de Louis-Auguste Morin

Tant d’autres exemples s’offrent à nous dans l’histoire de ce lieu de culte de Saint-Hippolyte. Nous sommes en 1865, Louis-Auguste Morin, donateur du lot de 15 arpents pour construire la première chapelle, impatient devant l’inertie des syndics élus, a érigé maladroitement dans ce lieu, un bâtiment qui s’avère dangereux. Pourtant, devant ce gâchis, les fidèles se regroupent et des corvées communautaires sont organisées. Entraide, solidarité et confiance étant de mise, une nouvelle chapelle est prête pour les célébrations de Noël 1866 et les trois premiers mariages célébrés en janvier 1867.

Intérieur de la première église (1877) et la nouvelle église Art déco, 1933.

 

Persévérance et audace des décideurs devant le feu destructeur de 1933

Et l’histoire se répète. Cette fois, nous sommes en 1933. Un feu accidentel détruit l’église (1877), le presbytère (1882), son hangar et sa grange ainsi que la salle communautaire tout à côté. Encore une fois, les Hippolytois ne se laissent pas abattre. Dix jours plus tard, des syndics élus sont à l’œuvre avec la population pour rebâtir l’église. Audacieux, leur choix se porte sur un bâtiment à l’architecture novatrice Art déco présentant un toit rond autoportant, un clocher campanile ouvert et des ouvertures latérales vitrées de grandes dimensions.

Mobilisation et attachement : Mon église, j’y tiens…

Slogan utilisé depuis plusieurs années pour maintenir ce lieu de culte actif depuis bientôt 160 ans. Il montre l’attachement des paroissiennes et paroissiens et aussi de la population hippolytoise qui y contribue. En 1956, il est possible d’ajouter un toit plat au bâtiment. On renouvellera les bardeaux en 1978 et en 2021. Le cimetière est aussi l’objet de mobilisation. Après les agrandissements successifs de l’église (1877 et 1933), ce jardin de mémoire est réaménagé durant les années 1968, 1970, 1990 et en 2021. Actuellement, la devanture de l’église est l’objet de travaux en cours. Cette deuxième mobilisation, toujours supportée par la population et des organisations, fait suite aux travaux entrepris en 2021.