Madeleine Brisson Photo : Marilyn Carrière

C’est le vœu de Noël de Madeleine Brisson, 76 ans, aux bons samaritains qui l’ont secouru le 20 mai, en bordure du chemin du lac Morency. Un bête accident. « Tout s’est passé si vite! », raconte au téléphone Madeleine Brisson qui, après avoir vécu un été immobilisé et repris un peu de forces, recherche ces inconnus au grand cœur qui l’ont secourue. « Comme je le faisais régulièrement, je marchais en bordure du chemin du lac Morency pour me rendre aux boîtes postales de la 255e Avenue. C’était une belle journée de mai; les oiseaux chantaient, L’air frais était pur et bon. Il faut croire que j’ai été distraite, car je n’ai pas porté attention à la bordure asphaltée brisée à un certain endroit. Bêtement, mon pied a tourné et je me suis retrouvée dans le fossé. »

Prise au piège

« La douleur fulgurante intense me paralysait », se rappelle encore avec émotion madame Brisson qui pense avoir perdu quelques moments de présence. « Je me sentais prise au piège, sans pouvoir bouger. » Assise par terre dans ce fossé plus bas que la route, il ne lui restait qu’un seul bras valide en signe de détresse pour demander du secours. « Durant ce qui m’a semblé une éternité, plusieurs autos sont passées sans voir mon bras soulevé qui battait frénétiquement l’air demandant de l’aide. J’étais désespérée et ne me sentais pas la force de me soulever! »

 

Présence précieuse

« Puis, une auto qui venait de me dépasser s’est arrêtée en bordure de la route. Un jeune homme ouvre alors la portière du côté passager, sort, jette un coup d’œil dans ma direction puis, alerte sa mère lui demandant de se garer sur le côté. Validant sans doute ce qu’il soupçonnait, il s’est élancé vers moi. Penché et s’informant, je lui ai balbutié avec peine et misère mon histoire, envahie par la souffrance et l’émotion. Je lui indiquai ma cheville enflée et douloureuse. Comme il avait quelques notions de secourisme, étudiant en sciences de la santé, il palpa ma cheville et mon pied et en conclut que je devais me rendre d’urgence à l’hôpital. »

 

Ambulance et hospitalisation

« Ce jeune homme et sa mère ont été mes sauveurs! » Car même l’ambulance appelée, ils sont restés près de moi et n’ont cessé de me parler et de me rassurer. À un certain moment, comme l’ambulance tardait, ils ont même envisagé de me transporter eux-mêmes dans leur camion, malgré le peu de place restant à cause de la marchandise qu’ils transportaient. Lorsque l’ambulance est arrivée, à cause des mesures sanitaires dues à la COVID, j’ai dû me rendre seule à l’hôpital après en avoir informé ma fille par cellulaire.

 

Lourd tribut physique

Opération d’urgence à la cheville dès le lendemain de son hospitalisation, plaque de métal insérée, attelle au pied, médication forte, réhabilitation à la marche avec une chaise à porteurs durant une longue convalescence, madame Brisson se dit tout de même heureuse aujourd’hui, de pouvoir vaquer à ses occupations après cette aventure. « Il me reste des séquelles physiques c’est sûr et surtout une méfiance continuelle dans mes pas. Je n’ai plus l’assurance d’avant, mais au moins je peux continuer à marcher! »

 

Retrouver ces bons samaritains

« Noël approche et je n’ai qu’une idée en tête, remercier ce garçon et sa mère qui m’ont été d’un grand secours. Malheureusement, j’ai peu d’informations sur eux. Il me semble que la mère conduisait une voiture grise, style Jeep d’où sortait par derrière du bois de charpente. Le garçon semblait être près de la vingtaine. C’est peu, mais si ces personnes se reconnaissent ou d’autres pour eux, j’aimerais tellement profiter du temps des Fêtes pour leur dire toute ma reconnaissance!

 

Note aux lecteurs : Si vous vous reconnaissez ou connaissez ces personnes, communiquez avec moi au journal. C’est avec plaisir que j’en ferai le suivi. ledoux@journallesentier.ca MERCI!