Elle est infinie, existe depuis le début des temps, avant même que les premières marques de vie apparaissent d’abord dans les eaux pour ensuite, pour quelques espèces, venir s’établir sur la terre. Il y a mille et une histoires. Elles me font penser à un immense éventail qui s’ouvre différemment selon l’âge, le lieu, l’espace où elles se déploient. Il y a tant d’interprétations des moments historiques qu’on ne pourrait les concentrer en une seule. Pays, religions, peuples, races ont tous une vision de leur passé qui, souvent, se contredisent entre elles, se font même la guerre.
Être un professeur d’histoire ne doit pas être une tâche facile. Même dans son intimité, l’historique des mouvements urbains, familiaux et même personnels, prend des tonalités différentes selon ceux et celles qui les ont vécus et qui, le plus souvent, les interprètent selon leur propre subjectivité. L’objectivité n’est pas une grande amie de la compréhension des grands mouvements qui ont donné aux pays, aux peuples leur identité. Chaque peuple a son histoire et comme si cela ne suffisait pas, l’humain a eu le besoin d’inventer de nouvelles histoires en créant, entre autres, des contes, des romans ou des scénarios.
Je crois bien qu’avant de m’endormir ce soir, je me raconterai une belle histoire où le fleuve et la forêt se rejoindront et que j’y prendrai un apéro en admirant les vagues du Saint-Laurent s’entremêler au doux mouvement du vent dans nos arbres laurentiens.