Le bât est un attelage que l’on posait sur les bêtes comme les ânes et les chevaux pour leur permettre de transporter de lourdes charges. D’où l’expression c’est là que le bât blesse. Ce bât mutilait souvent les animaux, car il frottait les côtes de l’animal et laissait des blessures toujours à vif! Cette expression nous vient du XVe siècle.
Nous avons aussi, humains, un ou des bâts qui mutilent souvent notre bonheur de tous les jours. Ce bât vient souvent d’anciennes trahisons, de moments traumatisants que nous n’arrivons pas à éloigner de notre vie. Il est donc important de savoir où rechercher l’origine de ce bât qui mutile parfois des moments de bonheur que nous n’arrivons pas vraiment à savourer.
Parfois ce bât est tout simplement mal fixé et c’est pourquoi l’expression c’est là que le bât blesse est aussi chargée d’espoir puisque c’est reconnaître la cause d’une souffrance, le plus souvent psychologique. C’est habituellement là où nous sommes le plus fragile, le plus démuni. On peut le comparer à une charge, un fardeau, un embarras, une souffrance qui ne cesse d’égratigner notre désir de bien-être. Il suffit parfois de déplacer ou de mieux ajuster cet attelage pour que la blessure se cicatrise et que nous puissions continuer de marcher au quotidien avec plus de bonheur. Il faut pourtant aussi tenter de le retirer, ne serait-ce que par des décisions souvent difficiles à prendre et à gérer.
Autrefois, on affirmait qu’il fallait porter sa croix, ce qui est un peu synonyme de conserver ce bât qui, trop souvent, a le pouvoir d’estropier notre existence. Il n’est pas facile de s’en débarrasser pour mieux jouir de notre quotidien! Il est donc important de rechercher l’origine de ce bât pour mieux arriver à tout simplement l’enlever. Cela est souvent malaisé, parfois impossible, mais il nous faut tenter de panser cette blessure avec tout ce qui peut faciliter notre bonheur. À bas les bâts, nous n’en serons que plus heureux!