Mon grand-père Napoléon a eu une aventure avec une autre femme qu’avec son épouse Eugénie!
Je ne les ai pas connus, ils étaient déjà morts à ma naissance.
Mais comme j’aurais aimé connaître ma « supposée » grand-mère, car elle a démontré une générosité que peu de femmes auraient possédée.
De cette union qu’a eue mon grand-père avec sa maîtresse est née une petite fille que la mère a tout de suite placée dans un orphelinat!
Napoléon fut honteux et surtout triste que cet enfant dont il était le père, il ne la verrait jamais grandir.
Alors, il a tout raconté à sa femme Eugénie.
Ils n’avaient pas encore d’enfant et d’une générosité que peu de femmes auraient possédée, elle lui a répondu « va chercher cette petite fille à l’orphelinat, je l’aimerai et l’élèverai comme si c’était la mienne ».
Cet enfant, cette petite fille qu’ils ont appelé Pauline, c’est ma mère.
C’est d’abord pour rendre hommage au grand cœur d’Eugénie que j’ai décidé, il y a quelques années, d’écrire cette histoire dans un roman paru aux Éditions de la Pleine Lune qui s’intitule Le Secret.
Lorsque j’ai écrit ce roman, j’avais placé le portrait d’Eugénie près de mon ordinateur et lorsque j’avais de la difficulté à poursuivre l’écriture, je la regardais et lui disais « allez Eugénie, aide-moi! C’est à toi que je veux rendre hommage ».
Elle m’a aidée, car ce roman fut finaliste au prix Elle Québec.
Même si je ne l’ai jamais véritablement connue, elle habite en moi comme un trésor que jamais je ne cesserai de choyer.
Elle signifie pour moi le meilleur exemple d’une générosité sans bornes!
Et voilà pourquoi, elle est pour moi La Grande et Belle Eugénie.