• Accueil
  • >
  • Article
  • >
  • Il était une fois… la fête de la Sainte-Catherine

Il était une fois… la fête de la Sainte-Catherine

Aujourd’hui presque oubliée, la fête de la Sainte-Catherine voulait rendre hommage à Catherine d’Alexandrie, vierge martyre, ayant vécu au début du 4e siècle. Femme instruite, elle aurait, dès l’âge de 18 ans, fréquenté de nombreux philosophes. Heureusement, cette fête a perdu de ses connotations péjoratives, car elle était reliée au célibat des femmes non mariées qu’on appelait alors « vieilles filles ». Il était honteux d’avoir 25 ans et de ne pas avoir trouvé de mari.

 

 

Avant d’avoir cet âge, une femme devait prononcer cette prière pour enfin avoir l’honneur d’être choisie par un homme! La voici : « Sainte-Catherine, soyez bonne. Nous n’avons plus d’espoir qu’en vous. Vous êtes notre patronne. Aidez-nous à nous marier, car nous brûlons d’aimer. Daignez écouter notre prière. De nos cœurs fortement épris, vous êtes notre mère. Donnez-nous un mari. » Avant l’âge de 25 ans, la prière se récitait ainsi : « Donnez-moi, Seigneur, un mari, de bon lieu! Qu’il soit doux, opulent, libéral et agréable ». Après l’âge de 30 ans, la prière se réduisait à ceci : « Un tel qu’il te plaira, Seigneur. Je m’en contenterai! » On surnommait ces célibataires des « catherinettes » et c’était loin d’être un compliment.

 

Il est heureux que cette fête ne soit plus à la mode. Ce serait même honteux d’y accorder ses premières connotations si négatives. Cela nous démontre à quel point le sort des femmes, surtout en Occident, a bien souvent évolué et que la liberté a remplacé l’obligation de se marier avant 25 ans. Nous ne pouvons que nous en réjouir et remercier toutes ces femmes qui ont lutté pour enraciner nos droits, le plus profondément possible. Pourtant, en cette journée de la Sainte-Catherine, que nous fêtions au Québec avec de la tire d’érable, je ne peux oublier toutes ces femmes qui vivent dans des pays où elles n’ont aucun droit et demeurent encore sous le statut d’esclave et portent la burka qui nie leur existence! Si je le pouvais, je leur enverrais de nombreux sacs de tire qu’elles pourraient savourer en cachette puisqu’elles sont encore invisibles!