L’ancre a pour première fonction de stabiliser le bateau lorsqu’il se retrouve dans des endroits dangereux comme sur des fonds rocheux, trop vaseux ou sableux. Il y a deux formes d’ancre : l’une provisoire et l’autre permanente. L’ancre immobilise aussi le bateau. Elle doit être posée à la poupe ou à la proue du navire. Placée en son milieu, elle deviendrait un véritable danger pour la sécurité de l’embarcation, car elle augmenterait l’incertitude de la juste navigation qui ne saurait plus s’il doit se mettre à tribord ou à bâbord.

On affirme que l’ancre permet de mieux profiter du mouillage et surtout de naviguer l’esprit tranquille. Sécurité et confort sont ses plus grands atouts. Il en existe différentes formes tels les grappins, les champignons ou les charrues pour n’en nommer que quelques-unes. J’ai souvent l’impression que nous portons une ancre au fond de nous. Elle nous permet d’avancer si nous la levons ou de stabiliser notre quotidien si nous l’installons solidement au cœur de notre être. L’ancre peut nous aider à vivre, elle peut aussi nous empêcher d’avancer.

Elle est souvent fabriquée de nos peurs, de nos craintes venues d’un passé qui nous oblige à craindre une avancée dans notre vie. On ne veut plus bouger, on ne veut plus naviguer, on ne veut plus rejoindre de nouveaux horizons. Elle est pourtant aussi apaisante lorsqu’elle nous permet de nous arrêter pour admirer le quotidien, pour simplement faire le point sur une existence qui aurait besoin de réflexions. Lever l’ancre peut aussi être une source de découvertes qui nous offre de voir plus loin que notre simple regard, de prolonger notre vision du monde.

Bien s’ancrer dans notre quotidien engendre une mer de sécurité. Lever l’ancre offre un océan de merveilles à découvrir, un coffre aux trésors fait d’horizons que nous découvrons et qui nous permet de nourrir notre curiosité. Certains humains ont besoin d’aplomb, d’autres de se promener en toute liberté.