Mon amie Joanne s’en est allée, mais malgré ma tristesse je ne peux m’empêcher de sourire lorsque je pense aux fabuleux moments que nous avons passés ensemble; et c’est comme ça que je l’ai quittée, en la faisant rire de nos folies partagées au fil de nos dix-huit ans d’amitié.
Bien sûr nous partagions l’amour des livres, puisque c’est à la bibliothèque que notre amitié a débuté, celle du lac Maillé où elle est arrivée vers 2004. Flamboyante avec ses cheveux rouges qu’elle portait si bien, nous nous sommes vite liées d’amitié à travers conversations et partages. Au fil des années, on s’est raconté nos vies, nos joies, nos peines, on a grandi, chacune dans notre créneau, et nous nous sommes confié nos petits secrets de femmes, telles deux complices… Ah! Ma coquine amie. Je partageais mes projets avec elle et elle m’encourageait, m’épaulait, croyait en moi. J’étais son amie audacieuse, elle était mon pilier, stable, solide, ancrée. Pour Joanne, sa vie, c’était son travail à la bibliothèque qu’elle aimait tant. Elle se voyait travailler encore quelques années, même si l’heure de la retraite avait sonné.
Lorsque je suis devenue chroniqueuse en Culture et en Gastronomie pour plusieurs publications dans les Laurentides, mais particulièrement pour le journal ACCÈS, nous profitions de mes découvertes gastronomiques, nous allions voir des spectacles. On vadrouillait dans sa décapotable rouge et elle avait le sens du plaisir! Sous son p’tit air réservé, il y avait une femme qui savait profiter des bons moments de la vie. Je me souviendrai longtemps de nos soirées avec Bobby Bazini, Éric Lapointe, Hubert Lenoir, qu’elle affectionnait particulièrement. Et comme je les avais interviewés pour le journal, il m’était facile de les lui présenter à la fin des spectacles. Elle était aux oiseaux, telle une ado! Et on chantait, on dansait, on s’éclatait! Elle était belle à voir.
Un été, nous avons longé le fleuve jusqu’à son coin de pays : Rivière Madeleine en Gaspésie, et nous nous sommes laissé aller à notre folie commune de ramasser des roches et du bois d’épave. Le coffre de voiture était bas à notre retour! Nous avons vécu des fous rires mémorables durant ce séjour. Oh! Ma belle Joanne, ma coquette amie, tu me manqueras, mais dis-toi que tu as une empreinte indélébile dans mon cœur. À toute ta famille que j’ai connue et que tu aimais si profondément, j’offre mes plus sincères condoléances. Je garde ton sourire en souvenir mon amie. Sois dans la Lumière. Je t’aime.
Martine Laval
Joanne s’est envolée en même temps que les bernaches, elle qui aimait tellement les oiseaux! Elle a travaillé pendant dix-huit ans à la bibliothèque, investie et passionnée. Pendant de nombreuses années, elle a présenté l’heure du conte aux enfants de quatre ans du CPE L’Arche de Pierrot sous le personnage de Jojoli. Elle aimait beaucoup raconter des histoires aux tout-petits qui étaient très enthousiastes lors de sa visite. Son grand plaisir : lire des romans! Des suspenses, mais surtout de grandes fresques, des sagas familiales. Elle notait ses lectures et les recommandait aux abonnés qui cherchaient des idées de titres et d’auteurs. Grande marcheuse, elle aimait la nature et surtout, les plages de sa Gaspésie natale. Joanne a beaucoup souffert dans les derniers jours de sa vie. Qu’elle repose en paix. Nos sincères sympathies à toute sa famille et ses amies.
Élise Chaumont
Nous nous sommes côtoyées souvent, j’ai même fait du bénévolat avec toi quand la bibliothèque était au lac Maillé. Tu aimais beaucoup ton travail et tu le faisais avec grand sourire. Nous portions aussi le même prénom. Toutes mes sympathies à la famille.
Johanne Landreville