En ce mois de mai 2019, Gilles Desbiens, qui écrit tous les mois dans notre journal la chronique Mots à hic, s’est classé premier dans la catégorie Invités de la Dictée lavalloise, laquelle s’est tenue le 16 mars dernier.

 

Comme il avait déjà gagné le trophée dans la catégorie Adultes en 2015, il n’était plus admissible dans ce groupe. N’empêche qu’il a fait moins de fautes que quiconque, toutes catégories confondues. Il y a participé pour le plaisir du défi et surtout pour le grand amour qu’il éprouve pour notre langue, amour qui l’habite depuis ses études classiques. L’apprentissage du grec et du latin a semé en lui ce qui deviendra au fil des années une véritable passion.

 

Bénévole au Sentier

Le Sentier peut être fier d’avoir parmi ses bénévoles un tel amoureux du français. Les prix que monsieur Desbiens a décrochés au fil des ans sont nombreux, en faire la liste serait fastidieux. Il s’est qualifié pour participer à quelques Dictées de Bernard Pivot, puis à plusieurs éditions de la Dictée des Amériques, se classant champion canadien en 1999. Il a remporté à maintes reprises des dictées régionales, que ce soit dans l’Outaouais ou dans les Laurentides, dans le cadre de la célébration annuelle de la francophonie. Plus récemment, il s’est classé premier à la Dictée pour les nuls au programme du Salon du livre de Montréal en novembre 2016, et à nouveau l’année suivante à la Dictée du Robert au même Salon. On ne peut qu’admirer l’immense connaissance qu’affiche monsieur Desbiens de toutes les subtilités et des difficultés rattachées à notre langue.

 

Il est important de souligner qu’en 2017, les Éditions Robert proposaient cette dictée pour souligner le 50e anniversaire du Petit Robert de la langue française. Plus de 80 amoureux de la langue participaient à ce concours. Gilles Desbiens a surpassé tous les autres candidats.

 

Aimer sa langue et en devenir passionné

Plusieurs croient que ce champion de la langue française est un enseignant. « Mais non, affirme-t-il, je dois mon amour du français à mon cours classique. Et particulièrement à un frère professeur qui m’a communiqué sa passion de la langue correcte, belle et châtiée. Il écrivait même à main levée en gothique au tableau. Ça avait tellement de panache! Je tiens aussi à souligner que les cours de latin et de grec m’ont fourni un bagage étymologique inestimable. »

 

Aimer sa langue et en devenir passionné font partie intégrante de la nature intime de Gilles Desbiens. Ce frère qui a su lui transmettre cette passion pour la langue française fut un véritable phare dans le parcours de cet homme qui maîtrise, comme un véritable savant, notre langue et toutes les difficultés qu’elle comporte. Peu, comme lui, connaissent les atours, tours et détours de notre belle langue française. Tantôt, elle s’endimanche, tantôt elle nous tend des pièges et serpente par des chemins de traverse. Il reste conscient des nombreux défis que la langue pose dans notre expression quotidienne, orale ou couchée sur papier.

 

Nous ne pouvons que rendre hommage à cet amoureux de la langue et lui être reconnaissants de sa contribution mensuelle sous forme de chronique dans notre journal Le Sentier.