C’est le 25 février que Michel Rivard venait présenter au Théâtre Gilles-Vigneault Le tour du bloc, son plus récent spectacle. Cet artiste transporte dans ses bagages 50 ans de carrière et il nous invite à les visiter en sa compagnie. Le public fidèle a répondu favorablement à l’invitation en remplissant la salle sur tous les paliers, un signe que l’effet Rivard n’est pas en déclin.
50 ans de carrière à redécouvrir
La scène habitée par plusieurs instruments de musique n’attend plus que le seul et unique Michel Rivard fasse son entrée. Dès son apparition, les spectateurs lui offrent des applaudissements, démontrant ainsi le plaisir de retrouver un artiste singulier et un communicateur hors pair. La présence d’un fort pourcentage de « baby boomer » se remarque dans la salle, mais d’autres tranches d’âges y furent bien représentées également. Bien entouré par ses musiciens et ses choristes qui constituent le groupe du Flybin Big Band, Michel Rivard nous fait vivre de la beauté en paroles et en musique. Sa guitare, sa poésie et ses plus belles mélodies trouvent toujours le chemin de notre cœur. Il nous dit être un authentique aîné et que rendu à 71 printemps, il a fait plusieurs fois Le tour du bloc, une chanson toute récente qu’il nous interprète en guise d’ouverture. Avec Motel mon repos ou La lune d’automne, l’aventure musicale se poursuit.
Une œuvre intemporelle
Quel privilège de pouvoir écouter Michel Rivard nous raconter et se raconter à travers ses textes simples, mais si riches de tous les sentiments possibles. Traverser cinq décennies c’est tout un défi! Afin de trouver nos repères, un écran au fond de la scène annonçait chaque titre de chanson, de même que l’album dont elle est tirée et son année de diffusion. Avant chacune des interprétations, Michel nous relate des souvenirs ou des anecdotes, et le tout avec un humour empreint d’une certaine sagesse. Il nous confirme son amour de la ville et nous raconte certains moments de son enfance. Il nous parle de sa banlieue, un quartier cher à son cœur, une porte ouverte pour nous offrir Rive-Sud. L’artiste poursuit avec Belle Promeneuse, Le retour de Don Quichotte, Méfiez-vous du grand amour ainsi que Schefferville et Tombé du ciel, qui nous replongent dans de beaux souvenirs.
L’âme d’un poète
Avec une authenticité qui n’a d’égale que la justesse de ses paroles, Michel sait bien courtiser le public. Plusieurs de ses chansons sont des petits bijoux comme La Complainte du phoque en Alaska, alors que la salle du TGV l’accompagne. Lors du refrain, il laisse les spectateurs chanter avec entrain cette complainte connue de tous. Le regard de cet auteur-compositeur et interprète parcourt la salle d’un œil ayant capté la magie du moment. Après la si belle Un trou dans les nuages, Michel s’assied et nous raconte la touchante histoire de L’oubli avant son interprétation qui a su toucher plusieurs d’entre nous. Dès les premières notes de Libérer le trésor, les spectateurs suivent le rythme avec un plaisir évident. Quand il débute Maudit bonheur, on a envie de dire comme les premières paroles de la chanson « Tiens, v’là l’bonheur » quand on écoute du Michel Rivard.
On ferait bien un autre tour…
Durant tout le spectacle, l’ensemble du Flybin Big Band nous a ébloui, mais avec Je voudrais voir la mer, l’arrangement musical a fait en sorte que cette composition a été auréolée de beauté. Une ovation de plusieurs minutes est offerte par un public conquis par une si belle performance. Michel s’adresse à l’auditoire et il nomme les membres de son équipe et il remercie également les organisateurs. Plusieurs autres succès furent au menu de la soirée, mais avant de nous quitter, Michel refait une incursion dans le monde de Beau Dommage, ce mythique groupe dont il fut également l’un des membres fondateurs. La salle chante avec lui cette chère Ginette, mais avec Le blues d’la métropole les gens se lèvent afin de participer à ce grand succès de 1975. En guise d’au revoir il termine avec Le beau grand jamais vu, tiré de son album Confiance paru en 2006. Des applaudissements significatifs témoignent que l’on n’a pas fini d’explorer les 50 ans de carrière de Michel Rivard et qu’un autre Tour du bloc serait très apprécié… c’est pourquoi il reviendra au TGV en janvier 2024!
Pour suivre sa tournée, on visite : michelrivard.ca
Pour infos : theatregillesvigneault.com