Guy Laverdure et son épouse Édith-Anne se sont joints, le 9 octobre dans l’église de Saint-Hippolyte, à la grande communauté diaconale du nouveau diocèse de Saint-Jérôme-Mont-Laurier.
Cette célébration communautaire grandiose a rassemblé plus de 100 personnes. Officiée par Mgr Poisson, évêque du diocèse, y étaient présents aux premiers rangs les parents et membres des deux familles, premiers témoins de leur mariage, sacrement indissociable au diaconat. Autour d’eux, heureux de les recevoir au sein de la grande famille diaconale diocésaine, treize des dix-neuf diacres permanents et leur épouse, en aube blanche, les ont accueillis affectueusement. Discrets, des religieux et des religieuses, un aspirant diacre et plusieurs paroissiennes et paroissiens auprès de qui le couple a cheminé dans leur formation ont tenu à célébrer aussi avec eux.
Guy Laverdure porte humblement une aube blanche, qu’il s’amuse à qualifier de trop courte pour lui. « C’est celle de Jean-Guy Lachance, ami et diacre, décédé récemment, partage-t-il ému. Je tenais à la porter! Son épouse Margo a bien voulu me la confier. Elle et lui nous ont accompagnés si souvent comme couple dans cette quête réflexive qu’est le diaconat. Je garde de Jean-Guy Lachance sa devise, inspirée du psaume 23 : Dire oui, tous les jours! »
Festivités diaconales
C’est dans un grand rassemblement festif que 80 convives, parents, amis et membres de la communauté religieuse de Saint-Hippolyte ont été invités à célébrer l’heureux événement qui a été organisé par les maîtres d’œuvre experts que sont Gilles Ducharme, marguillier à la paroisse et son épouse Jacqueline, avec l’appui de leur Fondation. Ceux-ci ont également orchestré avec protocole la célébration religieuse du diaconat. C’est avec joie et émotion que Guy Laverdure, accompagné de son épouse Édith-Anne a béni le repas et remercié les personnes présentes.
Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie,
et j’habiterai dans la maison de l’Éternel, jusqu’à la fin de mes jours.
Dernier verset du psaume 23, dit Cantique de David.
Diacre : missionnaire du parvis
« Dieu agit dans la quotidienneté et […] dans l’authenticité des personnes, membres actifs de l’Église, a rappelé Mgr Poisson lors de l’accueil de cette célébration. La place et le rôle du diacre et son épouse s’inscrivent d’abord dans la communauté civile. Ils y vivent une vie de couple. Ils sont peut-être parents et même grands-parents. Ils sont actifs : travailleuses, travailleurs, bénévoles. Ils participent aux activités familiales, sociales et communautaires où ils sont appelés tous les jours, à agir et à témoigner de l’amour de Dieu et de la parole de l’Évangile. Aujourd’hui, par ce sacerdoce, ils sont en plus appelés à préparer et à officier aux sacrements de l’Église. »
Le diaconat sur la route de Guy et d’Édith-Anne
C’est une petite annonce sur un babillard qui est à l’origine de la démarche d’approfondissement de foi entreprise par Guy Laverdure et sa conjointe. « Nous sortions d’une célébration religieuse et Édith-Anne, me la pointant m’a lancé : “Toi, je te vois là!” Nous ne nous doutions pas du riche voyage intérieur que nous allions entreprendre ensemble! »
L’ombre d’un appel religieux, enfant et adolescent
« Comme pour beaucoup d’autres jeunes de ma génération, l’idée et les offres d’embrasser une vocation religieuse étaient présentes dans tout parcours de vie familiale et scolaire. En famille et à l’école, nous assistions assidument aux célébrations religieuses. À l’école, on nous préparait et on nous accompagnait aux sacrements. Durant les études universitaires, mon frère et moi résidions dans une pension à vocation religieuse où nous participions volontiers aux activités communautaires. Et dans ma famille, oncles et tantes religieux étaient présents aux rencontres et célébrations familiales! »
Dieu a tracé son chemin« Mais la vie m’a fait faire beaucoup de détours », avoue celui qui a fait sa demande à la formation au diaconat à l’âge de 55 ans, âge limite pour être accepté à l’année probatoire. « Huit ans plus tard, je ne regrette pas ce geste!, partage le nouveau diacre permanent. Bien que long, durant toutes ces années, j’ai approfondi ma foi et j’ai rencontré tant de personnes qui m’y ont accompagné, ceux-ci, riches d’expériences humaines et spirituelles, qu’ils m’ont généreusement partagées.
Communauté diaconale : agir et servir « au cœur du monde »
« Dans notre parcours de formation, l’exemple et les partages des membres de la grande communauté diaconale diocésaine ont joué, pour moi, un rôle très important. À travers eux, nous avons rencontré le visage d’une Église proche des gens. Ils nous ont guidés à agir et à accueillir l’autre, comme un frère, une sœur. Ils nous ont appris à témoigner, par leurs paroles et leurs services, d’un Dieu présent et vivant au cœur du monde. » Actuellement, dix-neuf diacres permanents et leurs épouses œuvrent au sein du diocèse Saint-Jérôme-Mont-Laurier. Ils célèbrent des baptêmes, président des funérailles, préparent et bénissent des mariages.
Collaboration paroissiale de Guy Laverdure
Guy Laverdure est au service de la paroisse de Saint-Hippolyte depuis plusieurs années. En plus de participer activement aux célébrations religieuses, il propose, depuis quelques années, des rencontres de cheminement à la lumière de la parole. Ces entretiens ont pour but de découvrir (ou redécouvrir) la portée liturgique et le symbolisme spirituel des gestes et des pratiques religieuses. De prochaines rencontres sont à venir en 2023.