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Détection des plantes aquatiques exotiques envahissantes

Une formation a été donnée pour les résidents riverains sur les plantes aquatiques, notamment sur celles qui menacent l’environnement de nos lacs et que nous avons baptisées les PAEE (plantes aquatiques exotiques envahissantes). Cette formation s’est donné à plusieurs reprises dans la région des Laurentides qui compte, à elle seule, 30 000 lacs! Celle qui a retenu mon attention se déroulait à l’Hôtel de ville de Sainte-Marguerite-du-lac-Masson, le 29 juin.

Le CRE Laurentides
Mélissa Valiquette, employée du Conseil régional en Environnement des Laurentides était sur place pour animer et répondre aux questions des participants. Pas moins de 60 personnes s’étaient déplacées pour cette rencontre. Lorsque celles-ci se sont présentées au tout début, il était intéressant de noter que les lacs font partie du sentiment d’appartenance des citoyens. Ainsi, les lacs Masson, Louisa, Beaulac, Laurel, Clair, de l’Alchimiste, Millette, à l’Ours, en Cœur, des Îles, Cornu et bien d’autres étaient fièrement représentés.

Les plantes aquatiques indigènes
Voici quelques données transmises durant cette journée. Premièrement, il est utile de comprendre que les plantes aquatiques retrouvées naturellement autour d’un lac ne sont pas néfastes en soi. Au contraire, elles contrecarrent l’érosion, répandent de l’ombre, offrent de la nourriture et un abri pour les animaux, filtrent les éléments nutritifs, rejettent de l’oxygène dans l’air et ainsi de suite. Elles sont présentes dans la zone littorale des lacs, là où l’eau ne dépasse pas quatre mètres de profondeur. Elles se déclinent en trois catégories : les plantes émergentes (quenouille, sagittaire, pontédérie), dont les feuilles, les fleurs et une partie de la tige sont situées hors de l’eau; les plantes flottantes (nénuphar, nymphée, brasénie) dont les feuilles et les fleurs reposent sur l’eau tandis que la tige se trouve sous l’eau; les plantes submergées (potamot, myriophylle) pour lesquelles la quasi-totalité de la plante se situe sous l’eau.

Les plantes aquatiques exotiques envahissantes
Les plantes aquatiques exotiques envahissantes, comme le Myriophylle à épi, peuvent se définir comme des plantes ayant été introduites hors de leur aire de répartition géographique naturelle et dont l’établissement et la propagation constituent une menace pour l’environnement, pour l’économie ou la société.

Des comités soucieux de leur environnement
Les citoyens des lacs qui le désirent pourront constituer des équipes de détection et de suivi des PAEE. Les personnes-ressources du CRE Laurentides assisteront les comités des différents lacs pour s’assurer de la bonne compréhension de la démarche. Les personnes pourront par la suite identifier les plantes aquatiques, qu’elles soient indigènes ou exotiques. Des relevés seront colligés et remis au ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques (MDDELCC). Parmi les outils mis à la disposition des comités de lacs pour l’identification de ces plantes se trouvent : des fiches d’identification, des clés d’identification et un herbier très bien constitué.

Importants porte-étendards
Cette journée fort bien préparée a permis d’outiller les citoyens présents afin que ceux-ci deviennent des porte-étendards de premier ordre dans la connaissance et la compréhension de leur habitat lacustre.