Le sorbier est un arbre qui égaie nos vies durant toute sa saison de croissance. Lorsque la fin de mai et le début de juin approchent, le temps de la floraison est arrivé. Chacun des cinq pétales blancs atteint de 3 à 5 mm de longueur. Au bout de la branche, la tige florifère est assez grande et d’allure bombée. Les insectes pollinisateurs visitent ces fleurs avec constance.

 

Des feuilles composées

Les feuilles de cet arbre sont composées de 11 à 17 folioles. Chacune des parties de la feuille est dentée et varie quelque peu d’une espèce à l’autre. Il est tout de même difficile de distinguer les espèces de sorbiers sur notre territoire. La répartition géographique aide pourtant à l’identification. Le Sorbier d’Amérique se trouve plus au sud et un peu moins à l’ouest que le Sorbier décoratif qui est plus nordique et plus apparent dans le Bas Saint-Laurent et la Gaspésie et est davantage associé à la présence de conifères.

 

Planté sur nos terrains

Il existe une autre espèce de sorbier qui est originaire d’Europe et qui est appelée le Sorbier des oiseaux. Cette espèce est rustique dans notre région. Elle est très souvent plantée au soleil sur nos terrains. Ses feuilles demeurent beaucoup plus longtemps sur les tiges que le Sorbier d’Amérique, espèce de nos forêts, présente en bordure des cours d’eau, mais aussi sur les sols rocailleux et pentus.

 

L’écorce du sorbier est d’un beau marron bronzé d’où l’on aperçoit de petits traits horizontaux plus pâles que sont les lenticelles. Cette partie du tronc sert à effectuer des échanges gazeux de l’air ambiant à l’intérieur de l’arbre.

Des fruits étincelants

De la famille des Rosacées, les sorbiers produisent au courant du mois d’août des fruits allant de l’orangé au rouge vif, d’aspect luisant et qui croissent en grappes au bout de tiges pendantes. La grosseur de chacun des fruits varie en fonction de l’espèce; le Sorbier des oiseaux possède les plus gros fruits (environ 10 à 12 mm de diamètre).

 

Les oiseaux en raffolent

Comme ces fruits demeurent sur les plants durant toute la saison hivernale, ils sont cueillis et mangés par une faune abondante dont les oiseaux. Toutefois, ces derniers attendent les premiers gels avant de se délecter de cette manne, car une fois gelés, les fruits deviennent plus juteux. L’humain fera également comme l’oiseau et pourra cueillir quelques fruits après les gelées d’automne afin de cuisiner de la confiture, de la gelée et de la marmelade qui contiendront une bonne dose de vitamine C.

 

Sorte de sourire ensoleillé

Il arrive parfois que les sorbiers ornementaux comme le Sorbier des oiseaux soient attaqués par des insectes ravageurs. Un sol trop humide n’avantage pas cette espèce. Les sorbiers peuvent aussi être victimes de la brûlure bactérienne, une maladie qui peut être fatale pour l’arbre. Il s’agit alors de tailler et couper les parties affectées par ces maladies.

 

Cet automne, il m’a été donné d’observer de magnifiques sorbiers le long des chemins asphaltés et aussi dans les sentiers pédestres des Laurentides et de Charlevoix. Pour moi, cet arbre devient une sorte de sourire ensoleillé par temps nuageux et sombre. Ses fruits apparaissent comme un éclair corail ou écarlate parmi le vert foncé des conifères. Nous sommes chanceux de compter sur une diversité de plantes et d’arbres. Prenons le temps de les découvrir sur nos sentiers préférés.