Alors que Le Sentier fête ses 40 ans, je m’enorgueillis d’avoir joint l’équipe il y a déjà plus de sept ans.
Je revenais de 82 jours de marche ininterrompue sur les sentiers de Compostelle. Une pause, une coupure, une introspection que je m’étais promis de m’offrir à ma retraite. Clore une étape, casser le rythme imposé par le travail. Envisager toutes les possibilités qui s’ouvraient à moi dans cette nouvelle étape de ma vie que j’accueillais avec satisfaction.
Amorce
Donc, à mon retour d’Europe, j’étais prête à me tourner vers l’extérieur et à m’engager dans ma communauté. Le saut a été rapide! Le mercredi, j’avais une conversation téléphonique avec Nicole Chauvin, la coordonnatrice du journal à l’époque. Après quelques échanges sur mon intérêt à devenir journaliste bénévole, elle me demandait de couvrir un événement le vendredi soir de la même semaine et d’en faire un article. Je ne vous cache pas que j’étais stressée devant cette tâche qui, à ce moment-là, m’a paru un grand défi à relever.
L’écriture
J’avais une certaine facilité, acquise au travail, à écrire des textes administratifs. Mais écrire pour un journal ? Je n’y connaissais rien! Je me suis lancée dans l’aventure comme on se jette à l’eau. Par bonheur, mon tout premier article a été publié sur le site de l’AMECQ. Cette association regroupe les médias écrits communautaires du Québec. Elle republie sur son site les articles qui lui paraissent d’intérêt. Pas mal pour un premier essai! J’ai accueilli cette reconnaissance avec soulagement. Je ne pouvais rêver d’un meilleur encouragement. J’ai donc continué, avec une nouvelle confiance, sur le chemin… du Sentier! D’une édition à l’autre, j’essaie d’améliorer mon approche et mon écriture.
Les gens
Me tourner vers l’extérieur, m’engager dans ma communauté : mes attentes ont été comblées. Moi qui suis timide de nature, j’avais un moyen parfait pour rencontrer de nouvelles personnes. Des gens intéressants, de tous les horizons, que j’interrogeais sur leurs parcours, leurs défis et leurs projets. Avant de me joindre au Sentier, je connaissais très peu de gens à Saint-Hippolyte. Depuis, j’ai développé tout un réseau de connaissances, de collègues et de nouveaux amis.
L’équipe de correction
Dès que je me suis jointe au journal, j’ai aussi intégré le groupe de correction qui se rencontre pour s’assurer, avant publication, de la justesse et de la qualité du français utilisé dans les textes. J’ai été accueillie à bras ouverts par cette équipe tellement cordiale que c’est un vrai bonheur de me retrouver là tous les mois.
La municipalité
Je me suis aussi, par la force des choses, intéressée à tout ce qui touchait à la vie de notre communauté. Je me sens maintenant cent pour cent Hippolytoise! J’aime être au courant de ce qui se passe dans notre municipalité et y participer. Cela m’a, entre autres, amenée à profiter largement des activités physiques et culturelles offertes par la municipalité et de ses espaces verts. Randonnées pédestres en été, balades en raquettes en hiver, je suis souvent sur les sentiers du Centre de plein air Roger-Cabana! Expositions, spectacles, ateliers, je réponds souvent présente aux invitations. J’ai toujours aimé l’art. Ici, je découvre avec un plaisir renouvelé des artistes qui me font plonger dans un univers artistique que je n’avais jamais exploré et même, quelquefois, jamais imaginé.
L’éclectisme
Comme nous ne sommes qu’une petite poignée de journalistes de terrain au Sentier, j’écris sur à peu près tous les sujets : la vie communautaire, les activités culturelles et de loisir, nos organismes, des sujets d’actualité locale, etc. Plein de domaines à explorer. J’en apprends tous les jours. Je passe de nombreuses heures à écrire chaque article. Je suis toujours à la recherche du bon mot, de la meilleure formulation, d’une belle image. Et quand je l’ai trouvé, c’est un vrai plaisir. Je ressens une poussée de dopamine! Le Sentier est devenu mon port d’attache. Je suis vraiment fière et heureuse d’en faire partie!