Des Fermières à la mode de chez nous!

Julie Bertrand du Comité vert de l’école des Hauteurs avec les membres du CA et le groupe de Fermières qui ont fabriqué les étuis à ustensiles. Photo : Lyne Boulet

Le Cercle de Fermières de Saint-Hippolyte : des Fermières communautaires, humanitaires, qui pratiquent l’économie circulaire et qui sont ouvertes aux nouvelles idées!

 

Quelques-uns des sacs qui seront offerts aux jeunes du Club de lecture. Photo : Lyne Boulet

On connaît les Fermières comme propagatrices du patrimoine artisanal : couture, tricot, crochet, tissage. Mais le Cercle de Fermières de Saint-Hippolyte est avant tout un lieu d’échange et de partage de connaissance. Elles sont toutes ouvertes à de nouveaux apprentissages, une bonne façon de se renouveler. Une Fermière arrive avec une nouvelle technique ? On organisera un atelier pour qu’elle puisse la partager avec les autres.

 

D’autre part, ce n’est pas un groupe fermé sur lui-même. Il est engagé dans la vie sociale de la municipalité. Mieux, il y joue un rôle actif par ses nombreuses actions communautaires et humanitaires. Durant la dernière année, la moitié de tout ce qui a été fabriqué par le Cercle de Saint-Hippolyte a été offert en dons.

 

Collaboration communautaire

L’école des Hauteurs a demandé aux Fermières de lui fabriquer des étuis à ustensiles. On les a fait tirer dans les dix-sept classes de l’école pour souligner le Jour de la Terre, le 22 avril. L’école, de son côté, a garni les étuis d’ustensiles réutilisables. L’objectif était d’inciter les élèves à ne plus utiliser d’ustensiles en plastique. À la demande de la bibliothèque, et depuis maintenant cinq ans, les Fermières fabriquent des sacs en tissu pour ranger les bouquins. Étoffés de livres par la bibliothèque, on les fait tirer parmi les jeunes du Club de lecture des Saint-Hippolyte. « Nous sommes ouvertes aux demandes de la communauté pour autant que c’est possible pour nous de le faire » indiquent les Fermières.

 

Actions humanitaires

Chaque année, les Fermières se cotisent lors de leurs réunions mensuelles afin d’offrir, à Noël, un don important à une famille hippolytoise dans le besoin. Cette année, grâce à la subvention accordée dans le cadre du programme fédéral Nouveaux Horizons pour les aînés, les Fermières se sont mobilisées pour mener à bien plusieurs projets. « Cette subvention nous a permis de faire plus, de faire travailler toutes les Fermières. » Le Centre Marie-Ève de Saint-Jérôme offre accueil et soutien aux femmes pendant leur grossesse et au cours des deux premières années suivant la naissance. Les Fermières leur ont fabriqué de petites couvertures, des bavoirs, des roteux* et des petites mitaines. Le centre a été enchanté du don reçu. Cette contribution pourrait devenir annuelle.

 

Les Fermières ont également offert des dons à la Maison d’Ariane, une maison d’aide et d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale. Elles ont préparé des trousses hygiéniques : dentifrice, brosse à dents, savon, déodorant, couches pour les enfants et serviettes hygiéniques. Un autre projet débutera bientôt : fabriquer des bonnets pour les dames cancéreuses de l’Hôpital de Sainte-Agathe.

 

Une nouvelle demande de subvention de projet a été déposée auprès du même programme. Son objectif sera de briser l’isolement des aînés après ces deux ans de pandémie. « On veut les ramener, les engager dans nos projets. Il y aura de la couture, mais aussi de la broderie et du macramé. »

Des Fermières avec les articles qui ont été offerts au Centre Marie-Ève. Photo : Monique Archambault

Acquisition et dons

La subvention déjà allouée a aussi permis aux Fermières de se procurer des machines à coudre et une machine à broder pour faciliter le bien-être de leurs membres qui devaient, avant ces achats, apporter leur propre machine à coudre de la maison. « Nous essayons de faciliter la vie des femmes qui viennent au centre. C’est aussi une façon de les attirer. »

 

Par ailleurs, les Fermières reçoivent aussi des dons de matériel de la part des citoyens. Les gens qui font un grand ménage, ceux qui déménagent, veulent souvent se départir de leurs surplus. Elles ont ainsi accumulé une réserve de fils, de laines et de tissus. Elles utilisent ce matériel pour les projets, les ateliers et les expos-ventes. Un bel exemple d’économie circulaire. N’hésitez pas à communiquer avec elles si c’est votre cas.

 

L’expo-vente

De retour après deux ans d’absence, l’expo-vente annuelle se tiendra le 4 décembre. Les Fermières y offriront plus d’articles que d’habitude et un plus grand éventail de produits. Cette expo-vente est aussi ouverte à d’autres exposants. Les Fermières recrutent en ce moment des artisan(e)s hippolytois(e)s qui voudraient donner de la visibilité à leurs créations confectionnées à la main.

 

Le besoin de se retrouver

Une Fermière témoigne : « on se rencontre parce qu’on a besoin de se voir, de se parler. Lorsqu’on arrive chacune chez nous avec nos projets, souvent on ne les fait pas. Quand on se retrouve seule, ça tombe à l’eau. » Une illustration éloquente de ce qu’est un groupe tissé serré. Si vous voulez joindre le groupe, n’hésitez pas. Les Fermières souhaitent accueillir de nouveaux membres. Elles offrent d’ailleurs une période de portes ouvertes le mercredi soir. Elles sont fin prêtes à s’adapter à la demande des femmes qui viendraient en soirée. Elles seront là pour les aider que ce soit pour le tricot, le crochet, la couture, etc. Autrement dit, pas besoin d’être à la retraite pour devenir une Fermière! Informations : 450 224‑5591

 

* Serviette mise sur l’épaule pour faire roter un bébé