Alors que la vingtième édition du festival SPASM, un festival de cinéma insolite, battait son plein à Montréal, treize courts-métrages insolites ont pris l’affiche du Centre de loisirs et de la vie communautaire le 22 octobre.

 

Gilles Brousseau, ex-vice-président du festival, qui est aussi le nouveau responsable culturel de la municipalité, les a présentés. Il est l’un des cofondateurs de ce festival.1 Il a dû quitter le navire il y a six ans, mais il n’a pas coupé les ponts avec son acolyte des premiers jours, Jarrett Mann. Toujours président du festival, c’est Jarrett qui a sélectionné les productions québécoises qu’on a pu visionner au Centre de loisirs. Il a fait son choix parmi la programmation SPASM des trois dernières années.

 

Nokturne avec SPASM

D’abord établie comme une activité cinématographique en 2015 et 2016, la projection des films de SPASM a ensuite été intégrée à l’événement Nokturne qui propose plusieurs activités aux Hippolytois à l’approche de l’Halloween. Comme 2021 a souffert d’un amaigrissement de sa programmation culturelle, Nokturne a dû se limiter à une soirée cinéma cette année.

 

L’insolite

« Le cinéma insolite, c’est un concept large, explique Gilles Brousseau. En fait, ça inclut tous les films pas normaux d’une manière ou d’une autre ». Souvent enveloppé dans un emballage d’absurde et d’ironie, on y retrouve des films qui touchent autant à l’horreur qu’au divertissement, autant au drame qu’à la parodie, autant à l’intimité qu’à l’action. Il y a aussi les fanfilms2. Celui projeté ce soir-là nous a fait retrouver le personnage de Freddy Krueger dans un court film de deux minutes intitulé Nightmare on chocolate. À la seule vue du titre, les mordus auront reconnu le parallèle avec Nightmare on Elm Street.

 

Parti pris volontaire, on a présenté de l’horreur soft pour ne pas indisposer le public, peut-être peu habitué à voir du cinéma de « ce » genre. De la violence, oui, comme des scènes de lutte et de corps transpercés; de la violence psychologique aussi, mais pas de scènes angoissantes où l’on se retrouve la gorge serrée et le sang glacé dans les veines.

 

Courts-métrages

Le court-métrage dépasse rarement les vingt minutes, mais peut aussi être assez bref pour se calculer en secondes. « L’avantage d’une soirée de courts-métrages, plaisantait Gilles Brousseau, c’est que lorsqu’un film ne nous plaît pas, on sait que ça ne durera pas longtemps et qu’on va rapidement passer au suivant! »

 

À découvrir!

La salle du Centre de loisirs et de la vie communautaire a accueilli 25 spectateurs lors de cette séance, le maximum autorisé en ces temps covidiens. Mais pour qui souhaite en visionner d’autres, le site YouTube du Festival SPASM donne accès, et ce gratuitement, à plus de cent films. De quoi devenir un fanatique du cinéma insolite!

 

  1. 1. Le Sentier, octobre 2015, page 16.
  2. 2. Film réalisé à partir du monde imaginé de l’œuvre originale.

3. https://www.youtube.com/user/FestivalSPASM