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Comment écrire un bon texte pour un journal ? 1re partie

André Noël a été un journaliste chevronné de La Presse. Il a remporté de nombreux prix pour ses articles. Il a écrit un guide utile Le style. Conseils pour écrire de façon claire et vivante. Au cours de sa carrière, il a publié six livres sur divers sujets. Des livres utilitaires et pratiques. Le texte qui suit est un résumé de ses conseils.

 

Le contenu d’un bon texte

Selon lui, les journalistes « doivent s’astreindre à écrire pour être lus et compris par le plus grand nombre ». Le premier paragraphe présente un résumé de l’article. Il faut tenir pour acquis que le lecteur ne connait rien au sujet, qu’il ne cherche pas des questions, mais des réponses et surtout qu’il a une mémoire à court terme. « C’est la nouvelle qui compte le plus, pas sa source, qu’il n’est pas nécessaire de citer.» C’est une bonne idée de débuter par une anecdote ou une image concrète. Il ne faut pas « endormir le lecteur ».

 

Les bons verbes d’action au présent dans une phrase active sont l’arme principale du journaliste. Rien de pire qu’un verbe faible, d’état et passif, suivi d’un adverbe, d’un mot abstrait ou d’un adjectif. Il faut éviter le passé simple, l’imparfait du subjonctif et le « conditionnel  de précaution ». Il faut privilégier le présent, « un temps plus dynamique », l’affirmation plutôt que la négation et transformer le négatif en positif chaque fois que cela est possible.

 

Écrire, c’est tenir compte de « l’indice de lisibilité ». Au-delà d’une moyenne de 16 mots par phrase nous commençons à perdre l’attention du lecteur. Il faut des phrases, courtes avec une seule idée, pas de longues citations, de subordonnées, des mots rares, nouveaux, tarabiscotés ou du jargon. Il faut préférer la paraphrase à la citation, le recours à des mots usuels, des paragraphes courts, de deux ou trois phrases. Il faut privilégier le niveau de la langue parlée, la langue commune et éviter les « effets de langue », la langue écrite élégante, châtiée, radio-canadienne d’autrefois.

 

« Sujet, verbe, complément : voilà l’ordre logique de la pensée ».  La simplicité et la clarté sont généralement reconnues comme des caractéristiques essentielles de tout texte.

 

Une des écrivaines les plus lues au Québec — plus de quatre millions de livres vendus — Louise Tremblay D’Essiembre abonde dans le même sens que Noël. À la radio de Radio-Canada, récemment elle affirmait : « J’écris toujours des phrases courtes, simples, comme la vie de tous les jours.»

 

Les parties d’un texte

Noël consacre trois chapitres pour expliquer les trois parties de la structure d’un texte : « le lead (le sous lead et le multiple incident lead), le feature, le closure», mais il ne présente pas de mots français pour les nommer. « Le mot feature ne se traduit pas.» Il nous semble que les belles expressions comme : introduction, idées principales, idées secondaires, conclusion expliquent bien la réalité… Il utilise aussi le mot rewriting

 

Noël valorise des idées importantes dans l’esprit de « l’aide à la réussite », que l’on retrouve dans le système scolaire québécois et contribue ainsi à combattre « l’analphabétisme » qui en affecte plusieurs. Ce qui guide les journalistes et les enseignants vise à permettre au plus grand nombre de personnes d’avoir accès à l’information.

 

Dans un 2e texte, je vous résumerai les pages sur « l’importance des émotions et les mots à éviter ».

 

NOËL, André, Le style. Conseils pour écrire de façon claire et vivante, Les Éditions La Presse, 2009, 203 pages avec bibliographie de livres français et anglais.