C’est sous l’enchantement d’émouvantes trames musicales des grands succès du cinéma français et américain et dans un décor d’une salle et d’une scène étoilée que durant deux heures, le 26 mai, au Centre communautaire Notre-Dame, 65 choristes de la chorale du Cégep de Saint-Jérôme nous ont fait vivre l’incroyable illusion de, Et si l’écran pouvait chanter, titre de ce concert annuel.
430 spectateurs ont voyagé ainsi dans «un monde imaginaire projeté par des chefs-d’œuvre cinématographiques qui ont fait jaillir des émotions par la combinaison d’images et de trames musicales, créant une forte ambiance expressive». Tout cela grâce à l’habile direction musicale du passionné Frédéric Vogel qui dirige cette chorale depuis quinze ans qui était accompagné de 5 musiciens remarquables dont la talentueuse pianiste et répétitrice Jacynthe Riverin.
Défis et versatilité du répertoire
Parmi les nombreuses trames sonores des films à succès, le chef Frédéric Vogel a pris grand soin de sélectionner celles qui, transformées avec des arrangements orchestraux dont il est un grand maître, permettaient de mettre en évidence toute la versatilité et les couleurs d’une chorale mixte à quatre voix. La pièce Nella Fantasia d’Ennio Morricone ainsi que le Medley du film Les Misérables, avec les musiques de Claude-Michel Schönberg ont été remarquablement bien arrangées et interprétées. Le choix des chants d’ouverture de la première et de la deuxième partie, interprétés en scat (onomatopés sans parole) était également audacieux et pourtant rythmiquement bien rendus. Les pièces en latin Non Nobis Domine de Patrick Doyle et Essultate Justi de John Williams ont aussi permis aux spectateurs de constater les grands défis réalisés dans la maîtrise de chants en latin dans une facture grégorienne.
Nuances et puissance vocale de 65 choristes
Certaines pièces ont permis aussi aux spectateurs de constater la grande puissance musicale que peut exprimer un chœur de 65 chanteurs habilement dirigé, tout en y aménagement des nuances nécessaires qui en démontrent une habile maîtrise de la voix. Le morceau Audition de Justin Hurwitz du film La La Land a montré cette complicité entre, solistes et chorale permettant des crescendo harmonieux et bien sentis. Il en a été de même, dans le Medley Les Misérables, où l’articulation soignée des choristes tout comme celle des solistes, principalement celle de la voix ronde et pausée du soliste de la pièce Comme un homme, ont montré une discipline, fruit de nombreuses heures de travail en harmonie. Cela se constatait également dans certaines pièces comme celles de Michel Legrand, où, départs et silences bien sentis permettaient de mettre en évidence la force lyrique de ces mélodies.
Alliance victorieuse : chef et choristes
Pour plusieurs chanteurs, comme les hippolytois, Johanne Landreville, membre fondatrice de cette chorale et qui y est active depuis 25 ans, Micheline Brosseau et Martin Vezeau, qui de plus participent au chœur Coro Piccolo qui offre des soirées musicales à certaines résidences pour aînées. Faire partie d’une chorale, est plus que seulement s’amuser ! On soupçonne peu tout le temps et l’énergie que déploient ces chanteurs pour s’accomplir dans le chant et, encore plus dans la recherche d’une juste harmonie des voix. Quelle chance ils semblent avoir de côtoyer un chef à la hauteur de leurs aspirations ! Frédéric Vogel, riche d’une carrière de vingt-cinq ans comme compositeur, arrangeur, directeur et concepteur artistique et qui sait s’entourer d’une accompagnatrice et de musiciens accomplis, semble leur apporter passion, rigueur et dynamisme.
Joindre la chorale
Si avez le goût de vivre et de partager cette expérience enrichissante au sein de cette chorale fondée en 1994, vous pouvez vous joindre à eux aux prochaines auditions. Pour en connaître les coordonnées, vous pouvez consulter leur site, au www.choralesaintjerome.com