Il y a de ces sites qui demeurent exceptionnels parce que la nature y foisonne à toutes les saisons. Le parc national de la Pointe-Pelée, situé sur le lac Érié en Ontario est un de ces endroits.
Dans le parc, voici ce qu’on peut lire sur une pancarte d’interprétation : « Oasis de forêt carolinienne luxuriante à l’extrême sud du Canada, le parc national de la Pointe-Pelée s’anime du chant des oiseaux migrateurs au printemps, bourdonne du crépitement des cigales en été, frémit des battements d’ailes des monarques à l’automne et se tait en hiver pour laisser place à la quiétude. »
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La plupart des espèces d’oiseaux qui enchantent nos forêts, nos prairies et nos cours d’eau à partir du printemps sont des espèces migratrices. Année après année, ces représentants de la gent ailée reviennent dans leur pays natal pour s’y reproduire. Nos forêts mixtes de Saint-Hippolyte ont commencé à accueillir bon nombre d’oiseaux depuis le début du printemps. La dernière grande vague d’oiseaux migrateurs a cours en mai et elle est occupée en grande partie par les parulines.
Parés de vives couleurs
Les parulines sont de petits oiseaux de 11 à 14 cm qui sont souvent parés de vives couleurs. Leur bec est fin et sert à la capture d’insectes. Plusieurs espèces de Parulidés passent l’hiver dans des régions néo-tropicales, au Mexique, dans les Antilles et même plus au sud, en Amérique latine.
Un Grand Lac à traverser
Lors de mon récent séjour en Ontario, à Pointe-Pelée, pas moins de 25 espèces de parulines ont été observées dans le parc national. La langue de terre en forme de triangle qui avance dans le lac Érié est un site attractif pour les oiseaux qui partent de l’Ohio, aux États-Unis. Ils s’arrêteront en Ontario au petit matin après avoir franchi le Grand Lac. Parfois, les oiseaux s’y posent épuisés. Après un trajet astreignant qui peut comprendre des vents forts et contraires, les oiseaux enfin arrivés doivent se reposer pendant quelques heures. Certains demeurent immobiles. D’autres restent au sol et ne bougent que pour attraper un insecte saisi sur le feuillage. Les ornithologues, munis de leurs jumelles et de leur appareil photo, les attendent, sourire aux lèvres.
La Paruline à capuchon
Pas moins de 42 espèces de parulines peuvent être vues à Pointe-Pelée entre le 1er et le 20 mai. Certaines années sont meilleures que d’autres et ce fut le cas en 2019. Les ornithologues ne se gênent pas pour révéler aux autres ce qu’ils ont pu voir. C’est ce qui m’a permis d’observer la Paruline à capuchon, un oiseau que je n’avais jamais vu auparavant. Le voilà qui avance en sautillant sur le sentier forestier. Le mâle possède une sorte de cagoule noire autour de sa face jaune. Le dos est olivâtre et les plumes de la queue sont blanches. Parfois, l’oiseau ouvre subrepticement la queue pour montrer ses plumes latérales blanches. La Paruline à capuchon nichera dans le secteur du parc, car elle affectionne particulièrement les boisés marécageux et les forêts humides. Cette espèce n’est pas présente au Québec, il faut donc se déplacer pour avoir la chance de l’observer.
Des parulines nicheuses dans la région
En terminant, voici quelques espèces de parulines qui sont présentes à Saint-Hippolyte à partir de mai et qui y nichent tous les ans : Paruline noir et blanc, Paruline à flancs marron. Paruline à croupion jaune. Paruline à gorge orangée, Paruline à gorge noire, Paruline bleue, Paruline couronnée, Paruline des pins, Paruline jaune, Paruline flamboyante, Paruline masquée.