Près de 70 citoyens vivants à proximité de ce qui devient lentement une base de plein air sur l’emplacement du Camp du lac l’Achigan (camp l’Achigan, Armée du Salut) sont sortis satisfaits et encouragés lors de la rencontre du 14 juillet avec monsieur le maire Bruno Laroche et des membres de l’administration municipale.
À l’écoute des résidents
Animée par le maire Laroche et le directeur général, Mathieu Meunier, ces derniers étaient très attentifs aux commentaires des participants, lors de cette présentation en cinq volets. « Tous vos commentaires et vos suggestions selon votre vécu nous permettent d’améliorer la situation », a souligné le maire Laroche, prenant soin de laisser la parole et d’écouter tous ceux qui le désiraient. Des artisans et maîtres d’œuvre de ce projet à la municipalité l’accompagnaient, prenaient en note les commentaires et suggestions et répondaient aux interrogations des participants.
Debout, Mathieu Meunier, directeur général et Bruno Laroche, maire.
Moratoire demandé
À gauche, un conseiller Biologiste, Geneviève Simard, Service de l’environnement, Michel Martin, Service de la sécurité communautaire, Louis Croteau, Services des loisirs et à l’arrière la personne responsable des sauveteurs du camp
Il y a un mois, ces mêmes citoyens habitant les avenues avoisinantes du camp (380e, 382e et autres) s’étaient mobilisés rapidement afin de rencontrer d’urgence le maire Laroche et d’exiger un moratoire sur les travaux d’aménagement alors en cours. Ces résidents s’inquiétaient alors de la détérioration de la quiétude et de la qualité de leur environnement qui allait régner dans ce secteur de villégiature. Reprochant à l’administration le manque de consultation, leurs sources d’inquiétudes étaient nombreuses : danger d’une circulation accrue sur ces rues étroites et difficulté d’y stationner; perte du caractère champêtre du secteur par l’aménagement de grands stationnements asphaltés et la coupe d’arbres matures; bruit et dérangement dû au nombre important d’automobiles en circulation; occupation de la plage hors des heures de fréquentation, absences de mesures d’urgence et de surveillance le jour le soir et la nuit et autres sources inquiétudes soulevées.1
Faire le point : viser les améliorations
« Cette rencontre a pour but de faire avec vous un état de la situation afin d’améliorer la marche à suivre tout en tenant compte des contraintes incontournables, a précisé d’entrée de jeu Bruno Laroche. Tous les responsables sont ici avec moi pour vous écouter, noter et voir ce que l’on peut continuer à améliorer. Votre expertise est importante. Nous avons appris beaucoup du vécu à la plage municipale. Nous voulons continuer à apprendre avec vous. Chacun a droit à la parole et déjà, plusieurs de vos demandes ont été respectées. » Donnant alors l’exemple de la transplantation d’un bosquet de lilas selon la proposition d’une des résidentes.
Stationnements gravelés et végétalisés
Stationnement gravelé et végétalisé par la préservation des arbres.
Composés de cinq volets, les aménagements présentés reprenaient certains éléments d’inquiétude des participants. Réalisation de deux aires de stationnement gravelé qui tiennent compte des emplacements des champs d’épuration et pouvant accueillir 70 véhicules. Préservation le plus possible de la végétation présente par la planification des entrées sur la 381e Avenue. « Cela permet la préservation des arbres matures et des bordures végétalisées sur les avenues 380 et 382 », a mentionné Mathieu Meunier soulignant malheureusement l’obligation de couper quelques arbres mal en point et de les remplacer.
Répondant à des inquiétudes sur la surveillance des stationnements, le maire Laroche a précisé « que le personnel d’entretien du camp présent en serait responsable jusqu’à vingt et une heures trente, que les patrouilleurs de la Sécurité communautaire prendraient par la suite le relais jusqu’à minuit et la Sureté du Québec, durant la nuit. Avec l’usage, nous aviserons rapidement si l’installation de clôtures s’avère nécessaire ».
Circulation sur les avenues
Parmi les commentaires partagés à ce sujet, plusieurs résidents déplorent le nombre important de parents qui viennent reconduire leur enfant au camp. « Entre 40 à 70 voitures circulent matin et soir », a calculé un des participants. Prenant la parole, Louis Croteau, directeur des Loisirs reste confiant dans l’optimisation à venir du service de transport en autobus maintenant offert. « C’est la première année. Avec le temps, la situation va s’améliorer! » Dans ce volet, il a aussi été question des dos d’âne pas assez nombreux, non peinturés et trop courts, de panneaux d’arrêt-stop à ajouter tout comme ceux d’indications de sens unique. Une demande de limitation de vitesse à 20 km plutôt qu’à 30 serait souhaitable, ont demandé plusieurs, « d’ailleurs cette limitation est celle de la 365e Avenue qui mène au camp Bruchési », a précisé un participant.
Puis, une discussion animée a aussi interpellé l’administration sur le choix des sens uniques. « Ces avenues étroites, bordées d’arbres aux branches qui recouvrent le dessus de la chaussée et empêchent les camions des travailleurs de circuler et de tourner. Même commentaire du côté des membres des Amis de la plage (au bout de la 382e) à propos de leurs embarcations. « Il faudra revoir le meilleur choix avec les membres du comité et les responsables », a proposé le maire.
Plan d’aménagement
Un autre volet présentait le plan d’aménagement élaboré par un consultant (FirmeBC2). Louis Croteau a précisé que le plan tenait compte de ce qui existait déjà : aire multisport, terrain de volleyball, piste d’hébertisme, espaces verts sur les champs d’épuration et bande riveraine végétalisée. « Celle-ci, précise Geneviève Simard, directrice du Service de l’environnement sera même reboisée, montrant une projection imagée. Nous voulons ainsi que cela devienne une source d’inspiration. » Base de plein air ouverte à l’année, le plan prévoit aussi des aménagements pour toutes les saisons : surface dure pouvant servir l’été de terrain de basketball et de Deck Hockey et l’hiver, d’aire de glace. Le sentier gravelé de la piste d’hébertisme pourrait devenir un sentier de glace. Répondant à un commentaire, « tout sera fait pour être fonctionnel à l’année, a précisé le maire Laroche : local d’accueil et d’activités, blocs sanitaires et services de récupération. Bien sûr, tout n’est pas encore décidé et la vocation de certains bâtiments et secteurs reste à déterminer ».
Ouverture aux citoyens hippolytois
« Le samedi 31 juillet sera la journée officielle d’ouverture de la plage à tous les citoyens hippolytois, a annoncé Bruno Laroche. Pour une première année, elle ne sera accessible que les fins de semaine, entre 10 h et 17 h. Les règlements sont les mêmes que ceux de la plage municipale actuelle (angle 415e Avenue) et de son aire de stationnement de 60 véhicules, angle les 415e et 416e Avenues. Nous suivrons attentivement l’utilisation des lieux et nous aviserons au fur et à mesure. Il faut se rappeler que cette acquisition a été faite au nom de tous les citoyens hippolytois », a rappelé le maire Laroche.
1 Voir Antoine Michel LeDoux, Inquiets, les résidents exigent un moratoire, Le Sentier, juillet 2021, p. 6
Photos : Antoine Michel LeDoux
