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Aménagements du site du Camp de l’Armée du Salut Inquiets, les résidents exigent un moratoire

40 résidents mobilisés rapidement et vivants à proximité de ce site ont partagé le 14 juin, avec le maire Laroche leurs vives inquiétudes. « Nous sommes d’accord avec ce projet communautaire important, ont souligné plusieurs de ceux-ci, mais pas au détriment de la qualité de notre environnement! »

 

« Nous avions cru que ce projet allait se faire dans une collaboration et avec des consultations et non, dans une confrontation! », a précisé un porte-parole du groupe dès l’arrivée du maire Laroche sur le site. « C’est pour cela que je suis là! », a rétorqué d’entrée de jeu ce dernier, ayant prévu d’abord cette visite avec des représentants de la municipalité pour l’inauguration des aménagements.

 

Absence de consultations

« Nous constatons que beaucoup de décisions ont déjà été prises sans consultation », ont indiqué des participants plus informés. Entre autres, celles des deux aires de stationnement qui « impliquent la disparition d’arbres matures qui s’y trouvent, une perte de qualité de l’environnement dans un secteur résidentiel et surtout une affluence possible de plus de 180 personnes sur la plage ».

 

Devoirs faits, selon le maire

« Pourtant, nous avons fait nos devoirs!, a rétorqué le maire Laroche. Notre administration a mis en place en mars dernier, un comité de treize personnes dont six membres sont des résidents des avenues avoisinantes du camp et un, qui est le représentant de l’Association des propriétaires de lac de l’Achigan (APLA). Deux points ont fait l’objet de rencontres de ce comité : la faisabilité du projet et la sécurité, a précisé le maire ».

 

Plan d’action à ce jour

Sans entrer dans les détails, le maire Laroche a mentionné quelques éléments : circulation à sens unique dans les rues avec interdiction de stationnement et distribution de deux vignettes pour chaque résident. Le site sera occupé le jour, uniquement par les 120 enfants du camp de jour Les Torpilles. « Aux parents de ces derniers, une offre de transport des enfants par navette sera offerte à partir du parc du lac Maillé, avec deux départs et retours, a expliqué Louis Croteau directeur du Service des loisirs, sports, plein air et vie communautaire. Une surveillance des lieux sera effectuée par les différents corps policiers : patrouille nautique et communautaire. Il y aura aussi l’instauration d’une ligne téléphonique 1-800 pour répondre aux urgences ».

 

Moratoire demandé

Des résidents présents ont été étonnés d’apprendre les décisions prises par ce comité, l’administration municipale ayant demandé aux membres de ne pas les divulguer. « Même ce qui est déjà décidé n’est pas divulgué!, ont-ils commenté. Il est donc encore plus important que nous participions tous à la consultation! Nous demandons la suspension immédiate (moratoire) du projet d’aménagement, a précisé un porte-parole. Nous désirons qu’une véritable consultation avec les citoyens et citoyennes du voisinage directement affectés soit organisée par la municipalité pour discuter ouvertement des principaux enjeux. »

 

Éléments urgents d’inquiétudes

Deux éléments urgents suscitent de grandes inquiétudes chez les résidents : l’augmentation de l’achalandage dans les rues étroites (380e, 382e, 386e) qui donnent accès à ce site et les projets d’aménagement des deux aires de stationnement par la 381e Avenue. Même si le maire Laroche affirme que rien n’est encore décidé quant au 2e stationnement.

 

Les principaux questionnements des citoyens autour de ces éléments étant :

  • Circulation : Augmentation accrue et vitesse dans ces rues étroites, nuisance sonore, pollution, poussière soulevée sur ces routes non asphaltées. Danger permanent pour les nombreux enfants y vivant et y circulant.
  • Stationnement problématique : Présence de 90 voitures dans deux stationnements, impliquant possiblement la présence de 180 personnes et plus sur la plage. Disparition d’arbres matures pour leur création qui constitue une perte de qualité d’environnement et un danger de création d’ilots de chaleur. Présences indésirables de personnes : jour, soir et nuit dans un lieu public sans surveillance permanente et problématique éventuelle de déchets.
  • Proximité et cohabitation : Des participants se sont interrogés aussi sur la cohabitation d’enfants du camp de jour et des vacanciers. Ces citoyens s’interrogent ainsi sur l’accès du lieu à la population, sans contrôle et surveillance d’une certaine quiétude: de la plage et des toilettes publiques éventuellement installées, de la gestion des déchets, le jour comme en soirée.
  • Entente passée — plage privée et droit d’ancrage des embarcations : D’une façon personnelle avec des résidents, dont certains depuis plus de 60 ans, il a été question d’une permission accordée auprès de l’Armée du Salut, leur donnant accès à une portion de cette plage. Ces derniers moyennant le paiement d’une vignette rouge peuvent y ancrer une embarcation. « Pour le moment, rien n’est changé, les a rassurés le maire Laroche. Moi-même a-t-il avoué, j’ai été surpris d’apprendre cet état de fait accordé par l’Armée du Salut après la signature de l’entente d’acquisition. Nous composerons cette année avec cette situation. Il nous faudra nous pencher sur la situation dans les années futures », a précisé le maire.

 

Le journal Le Sentier continuera à informer la population sur les prochains développements.