Avec sa florissante carrière de comédienne, actrice et animatrice, Anne-Élisabeth Bossé ajoute l’humour à son parcours artistique. Elle nous présentera Jalouse son premier one-woman-show en toutes premières lectures au Théâtre Gilles-Vigneault, dont elle foulera la scène pour une première fois également. Un présage de succès avec toutes ces premières ? Ce spectacle en développement permettra sûrement un échange très intéressant et original avec le public.
En 2007 Anne-Élisabeth fut diplômée du Conservatoire d’art dramatique et on a pu découvrir cette talentueuse jeune femme dans diverses productions télévisuelles telles que : Les Appendices, 30 vies, Trauma, Toute la vérité, En tout cas pour ne nommer que celles-là. On a également pu l’apprécier dans plusieurs films tels que Laurence Anyways, La passion d’Augustine, Menteur et plus récemment dans La femme de mon frère. Elle nous a aussi charmés dans son rôle d’animatrice radiophonique sur les ondes de Rouge FM, entre autres.
Endossant le rôle d’humoriste avec Jalouse, Anne-Élisabeth sera au Théâtre Gilles-Vigneault, pour ses premières lectures les 23, 24, 30 et 31 juillet dès 19 h. Elle a participé à l’écriture des textes en collaboration avec Suzie Bouchard et Frédéric Blanchette qui en a aussi fait la mise en scène.
Afin d’en savoir un peu plus sur cette Jalouse
J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Anne-Élisabeth afin de pouvoir partager avec nos lecteurs l’entrevue qu’elle m’a si généreusement accordée.
M.T. Anne-Élisabeth, on ne peut passer sous silence ton personnage de Caroline Malterre, que tu as interprété avec brio dans la série Les Pays d’en haut et qui s’est terminé en février dernier. Cette femme de caractère et, disons assez déterminée, a-t-elle des similitudes avec toi ?
A-É.B. Je dirai oui et non. Elle me ressemble en ce sens que je suis assez spontanée, mais je crois que j’ai plus de délicatesse qu’elle en général.
M.T. Nous aurons le privilège d’entendre tes premières lectures durant quatre soirs au Théâtre Gilles-Vigneault. Tu seras donc dans ton plus simple élément avec tes textes en main, puisqu’il n’y aura ni décor ni musique…
A-É.B. Je serai très vulnérable effectivement! Mais c’est une étape importante, nécessaire. Il faut que je commence à montrer au public ce qu’il se passe dans une salle de répétition, parce que le public aura toujours le dernier mot à savoir si une blague, ou une réflexion sont efficaces ou non.
M.T. On peut présumer que d’une fois à l’autre il y aura des différences lors des premières lectures et rodages. Le produit final sera donc une « cuvée » qui aura été testée auprès des spectateurs ?
A.É.B. Absolument! C’est principalement le but des rodages, d’aller mettre à l’épreuve le texte pour ensuite ajuster, adapter et peaufiner, ce sont des étapes cruciales afin d’arriver au meilleur spectacle possible avant la Première.
M.T. En allant voir Jalouse à quoi peut-on s’attendre et pourquoi avoir choisi ce titre ?
A-É.B. Le thème de la jalousie se déploie en une panoplie de réflexions absurdes et humaines. J’aborde la jalousie puérile ressentie dans la petite enfance, celle plus complexe quant à l’apparence, celle qui s’immisce dans les relations (amoureuses et autres) et aussi sur celle qui est à mon avis, au fondement même du monde dans lequel on vit. Le titre de Jalouse m’est venu rapidement, c’est punché. Considérant que tout va si vite dans la vie et que c’est parfois le sentiment de ce que l’on ressent pour plein de raisons, c’était une bonne piste de départ.
M.T. Tu me disais avoir beaucoup hésité entre le théâtre et l’humour lors de tes études. Pourquoi ?
A-É.B. Parce que j’avais surtout consommé de l’humour, enfant, et que ç’a m’avait beaucoup influencé. C’est en étudiant en théâtre au CÉGEP que mon choix s’est confirmé. J’ai eu envie d’explorer autant la comédie que le drame.
M.T. On se souviendra que tu avais animé des soirées cartes blanches lors des derniers Festivals Juste pour Rire en 2020. Cela a sûrement contribué à amplifier l’envie qui sommeillait en toi de devenir humoriste ?
A-É.B. Complètement. Je m’étais dit, en 2019, « ça passe ou ça casse » et j’allais en avoir le cœur net, à savoir si j’allais pouvoir m’attaquer un jour à un one-woman-show. L’expérience a été très concluante, les critiques ont été bonnes, celles des journaux, mais surtout celles des gens qui m’entourent et qui m’inspirent. Ç’a été la bougie d’allumage pour Jalouse!
M.T. Dans quelques semaines tu seras sur scène pour tes premières lectures et ainsi palper le pouls du public. Comment vis-tu cela ?
A-É.B. C’est un mélange d’excitation, de peur, de fierté et de doute! C’est seulement ma deuxième expérience en termes de stand-up, je n’ai pas un gros bagage derrière moi. Cependant, j’ai toujours carburé aux nouveaux défis et je suis convaincue que de ce genre d’expérience, on en sort encore meilleur et grandi! Je pense aussi que j’ai ce qu’il faut pour faire un one-woman-show, si je travaille fort!
En terminant… un souhait et une petite révélation!
« Puisque Jalouse ne ressemblera pas aux shows d’humour habituels, il faudra ouvrir son cœur, être sensible aux choses de la vie sans oublier l’humour qui sera présent, durant cet échange avec le public », m’a confié Anne-Élisabeth. De même elle m’a annoncé être venue en tournage pour la saison 3 de Plan B et cela dans un chalet, ici même à Saint-Hippolyte. La série sera sur les ondes de Radio-Canada dès cet automne.
Avec le talent et l’authenticité dont Anne-Élisabeth fait preuve, nul doute qu’elle saura nous épater en tant qu’humoriste. Parions qu’elle saura se tailler une place de choix dans l’univers du rire et suite à cela on sera peut-être un peu jalouse de son succès ?
Pour achats de billets : www.theatre-gillesvigneault.com (23, 24, 30 et 31 juillet)
Pour les dates et lieux de sa tournée, on visite : www.anneelisabethbosse.ca
Photo : Courtoise Encore Productions