Surtout l’hiver, nos fenêtres sont l’ouverture vers la vie!
À la campagne, elles nous offrent un immense regard sur les champs, les grands espaces et souvent sur des maisons de bois où il semble faire bon à l’intérieur. En forêt, comme ici, elles nous accordent un regard sur les conifères, sur les arbres qui, en hiver, sont ornés de dentelles de neige et nous permettent d’observer nos oiseaux restés au pays, et les écureuils, grands voleurs de graines de tournesol. Au printemps, elles nous accordent le droit d’assister à la renaissance de la vie en mille bourgeons prêts à éclore. En été, c’est l’euphorie des verts qui, sous la poussée du vent, entremêlent leurs teintes selon leur espèce. Lorsqu’arrive l’automne, c’est l’œuvre d’un peintre de génie que nous avons le bonheur d’admirer.
En ville, elles jettent une vue sur les passants, les voitures, sur un méli-mélo d’activités qui, avant le couvre-feu, ne cessaient de s’entrecroiser. Elles nous accordent aussi le voyage de la lumière tout au long du jour, et ce jusqu’à son déclin et nous permettent de jouir des couleurs que le soleil peint quand il s’en va ailleurs. Il y aura ensuite la vie de la lune de son premier quartier à sa pleine rondeur.
Il est vrai qu’elles ont surtout leur importance pendant nos longs mois de froideur, mais il n’empêche que, peu importe la saison, elles me font penser à un écran, non d’un téléviseur, d’un ordinateur ou d’un iPad, mais de celui qui nous présente le passage de la vie, et ce peu importe les saisons.
Les fenêtres agrandissent notre regard sur le monde, même la nuit où un ciel sans nuages s’illumine de mille points lumineux qu’on appelle étoiles. Existent aussi nos fenêtres intérieures, celles où on peut, si on en a la force, le courage et même le plaisir de délier et de comprendre nos faiblesses, nos joies, nos incertitudes et nos bonheurs pour mieux les soigner ou les contempler.